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De gueules semé de croisettes recroisetées d'argent, à deux bars adossés du même.
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La première famille de Bacouel, issue du village du même nom dans l'Amiénois, sur la rivière de Selle, était anciennement connue. De cette famille, les généalogistes d'autrefois relevaient une généalogie invraisemblable qui remontait au temps du roi Dagobert!
Le premier du nom qui s'appuie sur des documents authentique est Raoul Ier, vivant en 1147.
Son fils, Raoul II de Bacouel est, en 1223, homme lige du vidame d'Amiens. Blanchardin de Bacouel fut le dernier du nom à être seigneur du lieu.
Jusqu'à cette époque, si l'on en croit Witasse et Ledieu (Le canton de Conty, 1909) la famille porte "de gueules à la bande d'argent".
En 1353, la seigneurie est vendue au chapitre de la cathédrale d'Amiens.
On retrouve, au XVIe siècle, la famille De Bacouel en Ponthieu. Nicolas de Bacouel est sénéchal du Ponthieu en 1554. Il porte pour armoiries "un semé de croisettes à deux bars adossés sur le tout". C'est ce qu'avance René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu, 1862).
Belleval indique aussi que le dernier du nom en Ponthieu-Vimeu, Philippe de Bacouel, seigneur de Saigneville vivant en 1671, portait: "d'or à trois ancolies d'azur". Mais la filiation de ce Philippe de Bacouel avec la famille des Bacouel anciens lui a été contestée, de même que sa qualité d'écuyer (P Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, 1830).
C'est le second blason, "semé de croisettes à deux bars adossés", qui est attribué à la commune de Bacouel, avec des émaux d'un choix récent qui pourraient le faire confondre avec celui des ducs de Salm.
(Jacques Dulphy)
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Il existait le village de Villers-Montbard qui fut rasé avec son château fortifié par Charles le Téméraire, il ne fut jamais reconstruit.
A la fin du 15ème siècle, le seigneur était Pierre Le Sénéchal, seigneur d'Argoeuves et de Bacouel, il meurt en 1515, il avait épousé Alix Morcalle.
En 1531, Françoise de Mussen, dame de Bacouel, épouse Raoul Forme, écuyer et seigneur de Rouvroy-les-Merles, ils sont représentés dans les six blochets de l'église, à coté de leurs gens.
En 1564, ils vendent au seigneur des Marets, écuyer-chevalier de l'Ordre du Roi, qui le lègue ensuite à son neveu Antoine d'Aboval, écuyer.
D'Aboval : d'azur à trois merlettes d'argent en chef.
L'actuel château est bâti vers 1640.
en 1913
En 1665, un de ses descendants François d'Aboval épouse Madeleine Matissart.
La lignée s'arrête en 1772 après la mort de la matriarche Claire du Chastelet.
Au début du 18ème siècle, les d'Aboval font place à Jean-Gilbert-Christophe de Linart, seigneur d'Aveluy, qui épousa en 1720 Marie-Françoise-Elisabeth de Louvencourt.
Il afferme ses terres et des fermes commencent à se bâtir comme celle construite en 1756, exploitée par les de Bonnaire, un notable qui aura même un droit de pigeonnier.
Ensuite les Linart vendent en 1759 à Jean-Baptiste Jourdain, seigneur de Thieulloy-la-Ville.
Julien Jourdain de Thieulloy sera maire de 1848 à 1852.
En 1860, les Jourdain adjoignent au blason de leur ancêtre, un chef de sinople chargé d'une croix ancrée d'or, armoiries figurant sur un vitrail de l'église de Saint-Gratien où les derniers membres de la famille ont élu domicile.
Le château passera ensuite au gendre de Julien, le baron Alphonse de l'Epine, qui fut lui aussi maire de 1872 à 1923.
de l'Epine : d'or, chapé d'azur, l'or chargé de deux fasces de sable, treillissées d'argent.
L'azur chargé à dextre d'une tête de lion d'argent et à senestre d'une tour du même, ouverte, ajourée et maçonnée de sable.
Ensuite, le baron Ferdinand de l'Epine, né en 1855, qui épousera Mlle de La Grange en 1879, c'est à cette date qu'ils s'installeront au château de Prouzel récemment acheté à la veuve du général Lamoricières.
Le château de Bacouel sera vendu aux Soeurs Hospitalières en 1881.
En 2013, il subit une restructuration et extension en foyer d'accueil médicalisé.
Une autre bâtisse plus petite mais non moins belle "La belle Marguerite", de style Louis XIV, on pense qu'elle a été construite peu après 1686, année du mariage d'Antoine de Saint-Fuscien avec Marguerite du Bos de Loan, probablement apparentée aux Du Bos de Fossemanant et de Plachy.
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Eglise Nativité de la Vierge Marie
Église de la fin du XIème siècle, qui garde des traces anciennes comme ses 6 têtes en blochet, des bancs seigneuriaux. On y découvre également une chaire du XVIIème siècle, un autel du XVIIIème siècle, une statue de la Vierge à l'Enfant du XVIème siècle, des fonts baptismaux du XIème siècle. Le porche roman de l'entrée est d'origine, les meubles de la sacristie sont signés Sauval et datent de 1830.