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Blasons des communes de la Somme.

Poulainville

Publié le 9 Décembre 2021 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Proposition de blason proposé par Jacques Dulphy, associant les armes des familles de Poulainville et de Saveuse, les deux navettes en sautoir rappellent l'important artisanat du tissage qui occupa la commune, principalement au XIXe siècle. En 1856, on recensait à Poulainville 96 ateliers de tissage  (314 tisserands) et 9 coupeurs de velours à domicile, pour une population active de 542 habitants.

 

Poulainville

 

La seigneurie se divisait en deux parties.

Pour la première : Robert de Riencourt, sire de Bovelles, vendit à Jean de Nouvion en 1297 ses terres, cens, rentes....de Poulainville.

En 1300, Colaye, épouse de Jean de Nouvion vendit la seigneurie en partie au chapitre de la cathédrale qui parait l'avoir conservée jusqu'à la Révolution.

 

Pour la deuxième : elle relevait de l'évêché, le seigneur était maréchal féodal de l'évêque et avait un manoir.

Les premiers seigneurs portaient le nom de la commune comme Thibaut de Polainville (sic) en 1212.

Gilles en 1225 et son frère Jean en 1265.

Poulainville

de Poulainville : de gueules, à trois pals de vair au bâton d'or brochant sur le tout.

Beaudoin de Glisy en 1384

Arnoul Frérot, seigneur d'Estrées et de Guyencourt sur Noye,en 1440

Jean de La Motte, seigneur de Ville, en 1507

Jean (Jehan) Le Flameng en 1567

Josse de Saveuse, seigneur de Coisy, baron de Poulainville en 1607

Poulainville

de Saveusede gueules, à la bande d'or accompagnée de six billettes du même.

Son fils Antoine en 1622

puis son petit-fils François en 1652 et son épouse Françoise d'Estourmel.

Poulainville

Leur fille Louise-Charlotte de Saveuse épouse en 1694 François de Montmorency.

Puis la Baronne de Wasnaire, demeurant à Gand, douairière de Louis-Ernest-Gabriel de Montmorency, comme  mère et tutrice de Louise-Auguste-Elisabeth-Marie, princesse de Montmorency, unique héritière en 1771.

Poulainville

de Montmorency :  d'or, à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur, ordonnés 2 et 2.

Et enfin le prince de Vaudémont, époux de la princesse en 1779.

il nomma Antoine LETIERCE praticien a Arquevres a la qualité de notaire-tabellion, de la terre, Seigneurie et Baronnie de Poulainville et de Greffier des terres et Seigneurie de Coisy, Poulainville et la Cardonnette le 6 aout 1779. Antoine LETIERCE devait donner toute satisfaction au Prince car nous le voyons chargé de plus en plus de responsabilités   le 25 février 1786 procuration générale lui fut donné par le Prince pour régir, gouverner et administrer les terres de Coisy, Poulainville et la Cardonnette.

Au cours de l'An III les 216 hectares 89 ares de terres et de bois de Coisy et de Poulainville, appartenant a l'émigré VAUDÉMONT, sont vendus par la nation .

* Texte issu d'Histoire de Poulainville par Ulysse Perodeau.

 

Pas de château car il fut construit à Coisy.

 

                                                                    *

                                              Eglise Saint Pierre

L'ancienne église était bâtie près de l'actuelle.

En mauvais état, sa réparation fut un temps envisagée puis abandonnée au profit de la construction d'une nouvelle, qui débutera en 1868.

Poulainville 

photo de Ulysse Perodeau 

Poulainville

aquarelle d'O.Macqueron 1872

Poulainville

 

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Montonvillers

Publié le 29 Octobre 2021 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet proposé par Jacques Dulphy associant les armes des familles Quiéret et  Clermont-Tonnerre.

Montonvillers

 

 

La seigneurie est attestée depuis le début du XVème siècle, possession de Jeanne Quiéret, épouse de Raoul de Créqui.

Montonvillers

Quiéret : d'hermine, à trois fleurs de lis au pied nourri de gueules.

Elle devint un siècle plus tard celle de Jacques de Bussu.

En 1574, Suzanne de Bussu en fit don à sa cousine Anne de Bournonville, veuve de Philippe de Lameth.

Montonvillers

de Lameth : de gueules,à la bande d'argent accompagnées de six croisettes recroisettées au pied fiché du même, rangées en orle.

Passée ensuite à Louis de Lameth, elle échut à son fils Germain qui mourut sans postérité en 1682, la léguant à son cousin Léonor-Chrétien de Monsures.

Mis en vente en décembre 1775 et consistait en un château bien bâti, très commodément distribué avec des cheminées de marbre dans tous les appartements, une  très belle orangerie, un pigeonnier neuf et très peuplé, moulin, plants....

Acquise en février 1776, moyennant 213.000 livres, par Alexandre-Nicolas de Bray de Flesselles, et finalement attribuée le 26 juin 1777, en vertu d'une sentence de retrait lignager, à Marie-Angélique de Lameth, marquise de Clermont-Tonnerre, qui la réunit à celle de Bertangles.

Situé face au portail de l'église, le château remontait vraisemblablement au milieu du XVIIIème siècle.

François-Nicolas Cornet d'Hunval qui acheta le domaine en 1804, moyennant 158.200 francs, appartenait à une famille de négociants amiénois, échevin de la ville en 1774, anobli en 1816, l'année de sa mort.

Montonvillers

Cornet d'Hunval : d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un cornet contourné, le tout de même.

Il laissa le domaine à sa fille Marie-Geneviève, épouse de l'avocat Antoine Lennel.

En 1855, son petit-fils Théodore Lennel (1800-1886), conseiller à la Cour d'Amiens, fit abattre le château et le remplaça par la demeure actuelle, il avait épousé en 1826 Marie-Catheine Romanet, fille d'Aglaé Jourdain de l'Eloge.

Montonvillers

 

Montonvillers

 

La sculpture du fronton est due aux frères Duthoit.

Montonvillers

Resté dans sa descendance, il appartient ensuite à la famille Regnouf de Vains.

Occupé par les Allemands en1943, il est depuis ce temps là inhabité et se dégrade fortement.

Montonvillers

Montonvillers

la conciergerie

 

*

Eglise Saint Antoine

Montonvillers

L'église de Montonvillers a été construite au début du XVIe siècle pour la nef et le chœur, les chapelles latérales datent vraisemblablement de la fin du XVIe. La façade fut refaite en brique, en 1894. 

Montonvillers

L'édifice a été construit en craie sur un soubassement en grès. La façade est surmontée par un clocher d'ardoise. Sur le côté gauche de la façade, une tour quadrangulaire abrite un puits. La sacristie qui entoure le chevet date du XVIIIe siècle 

C’est au XIXe s. encore que fut refait le décor intérieur de l’église, peintures murales ocre avec vaguelettes rouges dans la nef et le choeur. Dans l’abside et les chapelles fut posé un lambris en bois imitant le marbre. La famille Lennel, bienfaitrice de l’église, y fit installer un magnifique tabernacle en bois peint et doré, de l’atelier du célèbre sculpteur amiénois Nicolas Blasset (1600-1659), provenant du couvent des Visitandines de la capitale picarde. 

Montonvillers

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Coisy

Publié le 23 Avril 2021 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, reprenant les armes de la famille de Saveuse en inversant les émaux. 

Coisy

 

Au 15ème siècle, Marie Frérot, dame de Coisy, épouse Richier de Saint-Fuscien.

Coisy

d'azur aux trois chevrons d'argent, accompagnés de trois étoiles d'or.

 

 

Leur fille Marie de Saint-Fuscien, unique héritière, épousa vers 1530 Imbert de Saveuse, maître des requêtes de l'Hôtel du Roi et bailli d'Amiens, il meurt en 1579.

Coisy

de Saveuse : de gueules, à la bande d'or accompagnée de six billettes du même.

La terre échut à Josse, le dernier de leurs fils, capitaine au régiment de Picardie, qui meurt au siège de La Fère en 1595..

Puis à Antoine et François de Saveuse, auquel on attribue la construction du château.

François de Saveuse, gouverneur de Rue et mestre de camp d'un régiment de cavalerie, épousa Françoise d'Estourmel.

Coisy

Leur fille unique Charlotte-Louise épousa en 1694, en l'église de Coisy, Philippe-François de Montmorency, comte de Ligny.

Devenue veuve en 1704, elle mourut vingt ans plus tard en son château de Coisy, elle fut vraisemblablement la dernière à y habiter durablement.

En 1778, Louise de Montmorency, fille du prince François de Montmorency, épousa Joseph de Lorraine, prince de Vaudémont, elle tenta sans succès de se défaire de l'important domaine foncier qui s'étendait sur les paroisses de Coisy, Cardonnette et Poulainville, avant de chercher à louer le château.

Coisy

de Montmorency : d'or, à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur, ordonnés 2 et 2.

A la Révolution, le prince partit pour l'émigration et l'été 1792 vit la dispersion du mobilier mis aux enchères dans la cour du château.

Acquis en l'An II par Jean-Philippe Garçon, négociant à Amiens.

Puis à Albert Garçon et son épouse Flore Picart, celui-ci fit remplacer, au milieu du 19ème siècle, le pavillon nord de la cour par une demeure bourgeoise.

Adjudicataire en 1872 Jules Trogneux céda le domaine deux ans plus tard à la marquise de Biencourt, née Montmorency.

En 1883, elle légua l'ensemble à son petit-fils, le comte Louis de Clermont-Tonnerre qui le vendit en 1908 en plusieurs lots, séparé de la ferme, le château connut alors une succession de propriétaires qui firent abattre plus de la moitié du principal corps de logis et convertirent les pavillons à divers usages agricoles.

Coisy

photo: Leullier Irwin

Le château de Coisy est un ensemble hétérogène remontant en partie au 17e siècle. La partie la plus ancienne est le corps de logis occidental dont la façade antérieure, de style Louis XIII, date de la première moitié du 17e siècle. La façade postérieure, en craie, avec deux petites ailes en retour, fut refaite à la fin du 17e ou au 18e siècle. Les caves en craie voûtées en berceau sont également de cette époque. L'ensemble de ce corps de logis a subi d'importants remaniements à la suite de la Première Guerre mondiale : la partie centrale a été abattue et remplacée par une pergola aménagée en 1935, et la distribution intérieure a été modifiée dans la 2e moitié du 20e siècle. Auparavant, le logis avait été agrandi au 19e siècle avec la construction d'une nouvelle aile à l'est, plus haute d'un étage.

Quant aux dépendances, l'écurie au sud-est remonte sans doute au 18e siècle avec son alternance de briques et de pierres. Elle a été complétée au 19e siècle par un bâtiment perpendiculaire, en briques.

Les principaux vestiges furent acquis en 1935 par le père de M.Jean-Pierre Lefèvre qui s'efforça de les restaurer.

                                                        *

                            Eglise de la Nativité de la Sainte Vierge

 L'ancienne église datant de 1310 se trouvant dans un état de délabrement, amena la municipalité à décider sa destruction et la contruction d'une nouvelle en 1851, terminée en 1854 en style néo-gothique.

Coisy

aquarelle d'O.Macqueron 1872

 

 

La cloche datée de 1492 fut replacée dans le nouveau clocher, nommée Jehanne par Jeanne de Saveuse et sa fille Barbe de Chatillon.

La flèche fut renversée par une tempête en 1876, reconstruite en 1879.

Coisy

Coisy

Coisy

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Saint-Gratien

Publié le 25 Août 2019 par remus80

Saint-Gratien

 

http://armorialdefrance.fr/

 

 

Écartelé: au 1er d'argent, au buste de saint Gratien de carnation, d'azur, paré de gueules, chevelé et barbé de sable, auréolé d'or, au 2e d'argent à trois lions de sable, au 3e d'azur à trois fleurs de lis d'or, au 4e d'or à trois noisettes d'argent, renversées posées en barre, involucrées et tigées de sinople; à la fasce de gueules chargée de l'inscription "Saint Gratien" en lettres onciales de sable brochant sur la partition.

***

Au début des années 1980, sous le mandat de Guy Liénart, maire, et à son initiative la municipalité de Saint-Gratien a marqué les plaques de rues qu'elle posait pour la première fois, d'un blason créé et adopté pour la circonstance.
En 2012, il ne reste qu'une plaque de cette première série; elles ont toutes été remplacées il y a quelques années par des plaques émaillées bleues, sans ce blason qui ne manquait pourtant pas d'intérêt.

Saint-Gratien


Ce blason est composé en écartelé. Au II figurent trois lionceaux et au III trois fleurs de lis, les uns et les autres empruntés au blason de la province de Picardie. Les I et IV évoquent le personnage de saint Gratien. Une tradition prétend que Gratien, berger du pays, fut arrêté et décapité en 303 par des Romains pour avoir refusé d’adorer les idoles païennes; on l'enterra dans le village et on planta sa houlette de coudrier sur sa tombe. En une nuit, elle prit racine, et devint un beau buisson de noisetier. La même légende, qui possède quelques variantes, prétend que chaque année dans la nuit de la Saint-Gratien (21 octobre), les noisetiers du village donnent des fruits de la couleur du sang. Ainsi, on a figuré sur le blason le buste de Gratien, ainsi que trois noisettes.
(Jacques Dulphy)

***

Le château était le siège d'une seigneurie appartenant à la famille de Saint-Gratien, puis à deux familles échevinales d'Amiens, les de May au XVème siècle et les Saint-Delis au XVIème siècle par le mariage de Marie de May avec Antoine de Saint-Delis.

Saint-Gratien

Saint-DelisDe sinople, à un épervier d'argent, becqué et membré de gueules, tenant dans ses serres une perdrix d'or.

L'ancien maison seigneuriale fut élevée au XVIIème siècle par les de Saint-Delis, il n'en subsiste plus que belles dépendances.

Saint-Gratien

 

Saint-Gratien

Colombier et dépendances du XVIIème .

Il devint ensuite la propriété des Hirzel, protestants suisses, dont était issu le général Salomon d'Hirzel de Saint-Gratien;

Celui-ci vendit le domaine en 1776 pour 206.500 livres à Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy, issu d'une famille anoblie en 1737, maire d'Amiens en 1767-68 et 1771-75.

Saint-Gratien

Son fils Jean-Baptiste-Marie-Robert épousa en 1771 Louise-Opportune-Marie de Poujol, il fit construire un nouveau château comme maison de campagne au printemps 1787, il fit appel à l'architecte Jacques Rousseau, les travaux étaient achevés en 1789.

Saint-Gratien

 

 

 

Le 31 mai 1918, le général John Monash installa son Quartier-Général au château.

 

Saint-GratienSaint-Gratien 

 

Chapelle achevée en 1793 avec les pierres tombales armoriées de la famille.

Saint-Gratien

Saint-Gratien

 

photo de André Guerville

vitrail armorié dans l'église avec les armes d'alliance  de Edmond Jourdain de Thieulloy (1801-1886) et d'Hortense de Rouvroy de Libessart (1807-1863).

Saint-Gratien

d'argent, au chevron d'azur accompagné de trois roses de gueules ; au chef d'azur à trois couronnes antiques d'or. 

 

Saint-Gratien

De nos jours, le domaine est toujours dans cette famille avec M. Baudoin Jourdain de Thieulloy .

***

Eglise Saint-Gratien

reconstruite En briques en 1864

Saint-Gratien 

aquarelle d'Oswald Macqueron 1871 , bibliothèque municipale d'Abbeville.

Saint-Gratien

 

 

 

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Rainneville

Publié le 9 Janvier 2019 par remus80

Rainneville

 

http://armorialdefrance.fr/

 

 

Écartelé: aux 1er et 4e de gueules à trois fasces d'or, aux 2e et 3e d'argent à trois étoiles de sable.

                                                          ***

La famille De Rainneville, ou plus exactement Vaysse de Rainneville, est entrée en possession de la seigneurie de Rainneville par achat en 1765 à Honoré de Barjac, écuyer, par Louis-Alexandre Vaysse de Longueval (1729-1804), chevalier, seigneur de Longueval, issu d'une famille originaire du Quercy.
Il se fit dès lors appeler, comme ses descendants, De Rainneville tout court.
La famille, titrée vicomte en 1825 (avec Alphonse, conseiller d'Etat et député), conserva la seigneurie de Rainneville jusqu'à la Révolution de 1789.

Joseph de Rainneville, fils d'Alphonse, né en 1833 à Allonville (Près d'Amiens), député puis sénateur de la Somme, est le dernier du nom; il meurt sans enfant en 1894 d'une demoiselle d'honneur de la tsarine, Alexandrine Petrovo-Solovay, laissant ses domaines ainsi que le château d'Allonville, où il résidait, à ses neveux, qui vendirent en 1910.

Rainneville

sa tombe au cimetière du Pére Lachaise de Paris


Le Grand armorial de France (Jougla de Morenas & de Warren) et Borel d'Hauterive donnent aux De Vaysse de Rainneville un blason légèrement différent de celui qui est peint sur la verrière de Rainneville: chez eux, c'est un écartelé aux I et IV d'argent à trois étoiles de sable et II et III de gueules à trois fasces d'or.
Mais la différence avec le blason de la verrière (devenu celui de la commune) est sans doute due à une lecture inversée de l'artiste verrier. C'est une forme de "brisure" involontaire qui en vaut bien une autre!
(Jacques Dulphy)

Rainneville

Vitrail avec le blason Vaysse de Rainneville inversé.

Rainneville

Armoiries Vaysse de Rainneville

 

*

Eglise Saint-Eloi

En remplacement d'une église datant du XVIIe siècle, une nouvelle église de style néo-gothique fut édifiée en 1862, grâce au soutien d'Adolphe et Nathalie Vaysse de Rainneville, son architecte fut Victor Delefortrie.

Les fondations furent ouvertes en 1860, le comble fut posé le 28 juillet 1861, l'église fut bénite le 15 juin 1862.

En 1923, le clocher fut refait en entier. Endommagée par les intempéries, la flèche couverte d'ardoise, qui s'élevait à 16 m au-dessus de la toiture, devait être refaite. En 1968, la municipalité, pour réduire la dépense, fit remplacer la flèche par la toiture actuelle qui s'élève à 4,5 mètres.

Rainneville

en 1877

Rainneville

en 1910

Rainneville

 

 

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Allonville

Publié le 12 Juillet 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy, à partir des armes de la famille Vaysse.

Allonville

Allonville

 

La seigneurie était tenue de la châtellenie de Picquigny, mouvant du comté de Corbie.

Les seigneurs étaient, Philippe de Créquy en 1363.

Puis Dame Philippe de Crèvecoeur, épouse de Charles d'Ailly, baron de Picquigny, l'usufruit était aux mains de dame Marguerite de La Trémouille en 1507.

Au début du 16ème siècle, Mary de May, dame d'Allonville et de Saint-Gratien, épousa Antoine de Saint-Delis seigneur d'Havernas et maïeur d'Amiens, partisan de la religion réformée.

Pierre de Saint-Delis instaura en 1581 un prêche à Allonville que l'Echevinage d'Amiens fit aussitôt fermer.

On trouve ensuite Joachim de Maillefeu en 1620, qui épousa Antoinette Damiette de Domqueur.

Mis en vente en 1662, la terre fut acquise par Jean Vaysse de Longueval, commandant de la citadelle d'Amiens, qui dut y trouver les restes de la forteresse seigneuriale incendiée par les Espagnols.

Allonville

Blason de la commune de Rainneville, également possession de la famille Vaysse avec une inversion des quartiers car les Vaysse portaient : aux 1 et 4 d'argent à trois étoiles de sable et aux 2 et 3, de gueules à trois fasces d'or, comme le montre les pierres tombales.

Allonville

Allonville

 

clic pour agrandir 

 

Constructeur présumé du château, il fit construire sur le même emplacement un château résidentiel, il fut inhumé en 1691 dans l'église paroissiale.

Le fronton était armorié.

Allonville

AllonvilleAllonville

 

 

Allonville

Sa fille Madeleine épousa épousa Louis de Gomer-Hinneville, seigneur de Bussy-les-Daours qui succéda à son beau-père au commandement de la place d'Amiens, il mourut sans postérité.

Jean-Baptiste Vaysse  épousera Thérèse Jourdain en 1721.

En 1789, son fils Louis-Alexandre Vaysse d'Allonville figure parmi les membres de l'assemblée du Tiers.

Sous le Consulat Louis-Charles Vaysse (1775-1857) est l'agent zélé des Royalistes.

En 1825, Alphonse, vicomte Vaysse de Rainneville devient sous Louis-Philippe, conseiller d'Etat et député de la Somme.

Son fils Joseph (1833-1894), zouave pontifical, aide de camp du général Lamoricière en Italie, devient marquis romain en 1861.

Revenu à la vie civile, il s'attache à améliorer les techniques de culture sur son important domaine foncier, sans pour autant négliger sa carrière politique, député à l'Assemblée législative de 1871 puis sénateur de la Somme.

Il offre en 1880 l'hospitalité aux religieux franciscains d'Amiens chassés par la force publique.

Il meurt sans postérité de son mariage avec Alexandrine Pétrovo-Solovay, demoiselle d'honneur de la tsarine, laissant le domaine à des neveux qui s'en défont en 1910.

Allonville

Jean Hennessy qui louait la chasse depuis plusieurs années s'en rend alors adjudicataire.

Député de la Charente puis représentant de la France à la Société des Nations, il devient ambassadeur à Berne en 1924 et ministre de l'agriculture en 1928.

Il donne de splendides chasses dans le grand parc, les bois et les terres voisines.

Mis sous séquestre en 1940 et confié à un régisseur allemand,  endommagé par l'artillerie le 29 mai 1940.

Jacqueline, épouse du prince Jean de Caraman-Chimay, renonce à faire restaurer le château gravement endommagé, à sa mort en 1983, le domaine est vendu en grande partie à M. Van de Kerchove.

Allonville

Plan du cadastre napoléonien

                                                                      *

                                                       Eglise Saint Jean-Baptiste

Allonville

L'ancienne église de dimension modeste était à l'origine la chapelle du château, votée en 1836 la reconstruction d'une nouvelle église fut commencée vers 1840 et achevée en 1860.

Allonville

On voit l'emplacement de la chapelle sépulcrale sur l'arrière de l'église

Une crypte servait à l'inhumation des familles, elle n'est plus accessible et quelques plaques funéraires ont été transportées à l'extérieur et fixées sur le chevet de l'église.

Allonville

                                                                    

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Villers-Bocage

Publié le 6 Juin 2017 par remus80

 

Villers-Bocage

 

http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à deux bandes de sable; au chef de sinople chargé de trois quintefeuilles d'argent.

 

Adopté le 18 février 1970.
Ces armes sont inspirées de celles de Gérard des Auteux. Le chef de sinople rappelle la vocation partiellement agricole de la commune avec des quintefeuilles empruntées au blason du bailli Ferri Harlé.

"La commune ne portant pas blason, le conseil municipal de Villers-Bocage en Picardie (car il existe aussi un Villers-Bocage en Normandie) a choisi de relever, lors de sa séance du 18 février 1970, les armes d'un ancien seigneur du lieu au titre des armes communales. Ce sont, pour le corps du blason, les armes de Gérard des Autheux, chevalier, seigneur des Autheux et de Villers en 1297, telles qu'elles figurent sur un sceau relevé par Demay (Sceaux de Picardie, 1877, n° 112). Ce sceau, avec un écu à deux bandes, est appendu à une "accord pour la justice des terres de Longueville" provenant de l'abbaye du Gard (près de Picquigny, 80) et aujourd'hui conservé aux Archives de la Somme. D'autres membres de cette famille, dont Hugues (1319) et Robert (1387) sont connus avec des sceaux identiques, également référencés par Demay ; les couleurs originales ne sont pas connues avec certitude et on les a ici supposées.

Villers-Bocage

 

 

Quant au chef de sinople -couleur utilisée pour rappeler l'aspect bocager de la localité- il a été chargé de trois quintefeuilles d'argent empruntées au blason de Ferri Harlé, procureur au baillage d'Amiens, bailli de la seigneurie Villers en 1520, dont le sceau à ses armes est aujourd'hui conservé aux Archives de la Somme.

Ferri Harlé portait un écu à la fasce accompagnée de trois quintefeuilles, timbré d'un heaume cimé et supporté par deux lévriers.Les couleurs originales ne sont pas connues."
(Jacques Dulphy)

Villers-Bocage

 

Historique

Le premier seigneur connu fut Joubert 1er qui dépend en 1148 des vicomtes de Doullens sur lesquels s'exerce l'autorité des comtes de Ponthieu.

A la fin du 12ème siècle le seigneur Ernold de Villers exerce son autorité sur la petite communauté de paysans.

Le château-fort fut construit sur une motte castrale située à l'est de l'église qui elle date probablement du début du 12ème siècle, mais un écrit n'en atteste l'existence qu'en 1150.

Villers-Bocage

église en 1872, on voit le mur du château sur l'arrière.

Hugues des Autheux est cité par Du Cange comme seigneur en 1256, il avait épousé Jeanne de Villers, c'est par cette alliance que la terre est entrée dans cette maison.

Il était probablement mort avant 1297 car il ne figure pas à cette date dans un accord avec l'abbaye du Gard où son épouse et son fils Guérard interviennent. 

Le château-fort a existé jusqu'en 1383 sous Charles VI, il sera ensuite démantelé pendant la guerre de 100 ans.

La seigneurie passera ensuite aux Créquy jusqu'au 22 janvier 1683 quand Alexandre de Créquy s'en défit au profit de Jean-Baptiste Berthe, issu d'une famille de laboureurs et de maître de poste du Santerre, son père avait accumulé une confortable fortune dans le négoce de draps, famille anoblie en 1647.

Jean-Baptiste Berthe était avocat au Parlement de Paris et secrétaire des finances de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, il avait épousé Catherine Vaillant, fille d'un négociant et maire de Chauny.

Villers-Bocage

A sa mort en 1723, la terre échut à son second fils Antoine-Charles Berthe de Villers (1701-1776).

Villers-Bocage

Plaque funéraire dans l'église.

Le nouveau château, sa basse-cour et son parc se situaient autour de l'église.

Après sa mort dans les dernières années de l'Ancien Régime, son fils Jean-Baptiste-Louis se maria avec Angélique Lemarié d'Aubigny, fille d'un maître des comptes. 

Après sa mort en 1789, on mit en vente le mobilier puis le château en l'an XII, il sera acquis par Florent-François Picard, fils d'un laboureur du Santerre devenu négociant en velours d'Amiens.

De la demeure des Berthe, seuls subsistent de maigres vestiges : des piliers en pierre blanche sur la place de l'église, des dépendances et de longs murs rectilignes élevés sur base de grès.

*

Eglise Saint Georges

Villers-Bocage

aquarelle d'O.Macqueron 1872

"Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, coll. Macqueron".

 

 La construction de l'église remonte pour partie au XIIIe siècle et pour partie au XVIe siècle. Des modifications ont été apportées aux ouvertures aux XVIIIe et XIXe siècle.

L'église de style gothique flamboyant a été construite en craie. Sa façade, formée d'un mur pignon du XIIIe siècle, est surmontée d'un clocher quadrangulaire. Le portail est encadré par quatre colonnettes.

La nef est flanquée de deux bas-côtés. Les ouvertures du côté sud, à linteau courbe, ont été percées au XVIIIe siècle ; du côté nord, les fenêtres en arc brisé, date du XVIe siècle ; la porte latérale fut percée au XIXe siècle.

Villers-Bocage

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Querrieu

Publié le 15 Septembre 2016 par remus80

Querrieu

 

http://armorialdefrance.fr/

 

De gueules au lion d'argent; à la bordure d'argent chargée de neuf merlettes de gueules.

 

Création Jacques Dulphy et Daniel Juric.
Adopté en juillet 2012.
Ce blason associe les armes des premiers et des derniers seigneurs de l'endroit. Ce furent d'abord les De Querrieu. Premier seigneur connu du nom, Févin de Querrieu est mentionné en 1106. Bernard de Querrieu, seigneur portait sur son sceau, de type équestre, un écu au lion (1238, appendu à une cession de rente sur le moulin de Querrieu, conservée aux Archives de la Somme).

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Le chevalier Girard de Querrieu, sur un sceau appendu en 1268 sur une acquisition de terre à Noyelle, porte un écu au chef au lion brochant (Demay, Sceaux de Picardie), de même qu'Isaac de Querrieu, dernier du nom (sceau rond à l'écu chargé d'un lion, v 1369). On ignore les émaux du blason, que pourtant l'héraldiste belge Marcel Stiennon, vers 1960, blasonne et peint d'azur au chef d'or, au lion de gueules brochant.

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L'orle de merlettes est empruntée aux De Gaudechart, famille originaire de Gaudechart (actuellement, Oise). Les De Gaudechart furent seigneurs de Querrieu depuis Robert de Gaudechart, seigneur du Fayel, de l'Epine, de Bachivillers et du Fresnoy; il devint seigneur de Querrieu par son mariage en secondes noces en 1596 avec Gabrielle de Saveuse, dame de Querrieu.

Les De Gaudechart, marquis de Querrieu en 1652, portaient d'argent à neuf merlettes de gueules posées en orle. Ils furent seigneurs de Querrieu jusqu'à la Révolution.

 

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La commune de Gaudechart (60) porte ces armes pleines.
(Jacques Dulphy)

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L'ouvrage fortifié des premiers seigneurs commandait l'une des principales route d'accès à Amiens en venant d'Albert et Arras, ancienne voie romaine avec un pont sur la rivière Hallue.

Mentionnée depuis le début du 12ème siècle, la famille de chevaliers bannerets de Querrieu s'eteignit à la fin du 14ème siècle avec Marie, dame de Querrieu et d'Hérissart qui épousa Jacques de Longroy, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne.

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De Longroy : de gueules au chef d'azur

Vinrent ensuite les De Brimeu, autres grands seigneurs bourguignons avec Jehan II qui épousa Marie de Mailly, leur fils Guy de Brimeu épousa Anthoine de Rambures.

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Blason des De Brimeu dans l'église de Querrieu : d'argent, à trois aiglettes de gueules, membrées et becquées d'azur.

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Puis Richard de Saint-Fuscien, maieur d'Amiens, dont la fille épousa vers 1530 Imbert de Saveuse.

En 1596 le mariage de Gabrielle de Saveuse avec Robert de Gaudechart, seigneur du Fayel en Beauvaisis, fit entrer la terre de Querrieu dans cette famille qui allait la conserver près de trois siècles.

En août 1636, les Espagnols incendient le château.

Né en 1608, François de Gaudechart est capitaine de chevau-légers en 1641 lors de son mariage avec Françoise de Conty.

En 1652, il obtient le marquisat et une foire annuelle pour aider le village à se relever.

Nul doute qu'il ne faille lui attribuer la construction du château actuel à partir des vestiges de l'ancien.

François-Paul de Gaudechart sera capitaine de cavalerie et son fils capitaine au régiment de La Trémoille.

Son petit-fils Pierre-François épousera en 1728 Anne-Françoise Perrin de Flancourt, fille d'un commissaire des guerres en Picardie, il meurt prématurément en 1735 à Querrieu.

Vient alors Jean-Baptiste de Gaudechart qui fait moderniser les appartements et aménager le parc, il épouse en1756 Alexandrine Le Fournier de Wargemont, sa voisine de Ribeaucourt.

Louis-François de Gaudechart contracte une brillante alliance avec la princesse Clémentine de Rohan-Rochefort, il doit faire remettre en état après la Révolution.

Mais c'est après sa mort survenue en 1832 que son fils Raoul, dernier marquis de Querrieu, fait entreprendre les grands travaux qui vont donner au domaine son aspect définitif.

A sa mort en 1878, le domaine est racheté par sa cousine la comtesse Alvar d'Alcantara, née Gaudechart, aïeule de l'actuel propriétaire.

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d'Alcantara : coupé : d'argent à un chêne de sinople devant lequel passe un lion léopardé d'azur; et d'azur à une étoile à dix rais d'or; à la bordure d'or chargée de dix têtes de dragons d'azur, lampassées de gueules.

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Sépulture Gaudechart-d'Alcantara au cimetière

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Eglise St Gervais et Saint Protais

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En 1870

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pierre tombale de Gille Le Testu 1507.

" Cy devant l'autel Sainct Nicolas gist le corps de Gille Le Testu, laboureur en son vivant, natif de ceste ville de Querrieu, qui fut filz de Guérard Le Testu et de Jehanne Cordelois, et eut espouse Colaye Dupont qui est enterrée au cimmetière de céans, auprès de ses amys, et ont laissé aprez le trespas deux enfans, Marguerite et Jehan, et ont faict des biens à ceste esglise, comme appert par le testament dudit Gille à la charge de deux obys que l'on doibt dire tous les ans au tamps des advens,

et trespassa ledit Gille l'an mil Vc et VII, le XVII jour de novembre.

Priez pour les trespassez, Pater Noster, Ave Maria ".

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