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Vismes
D'azur fretté d'or, entre-semé de fleurs de lis du même
Armes en attente d'officialisation
Ce sont les armes anciennes de la famille De Visme (ou De Vismes). On trouve, sur le blason des premiers sires de Vismes, un simple fretté sans fleurs de lis, ainsi qu'on le voit sur l'écu du chevalier Barthélémy de Visme (sur un sceau de type équestre, de 1239, aux archives de l'Hôtel-Dieu de saint-Riquier, cité par Belleval, 1896).
Les premières fleurs de lis, au nombre de trois d'abord, apparaissent chez les De Visme, non dans le fretté, mais sur un lambel à trois pendants brochant sur le fretté -peut-être en manière de brisure-, sur le sceau de Robert de Visme, appendu à une obligation de rentes de 1299 conservée aux Archives de la Somme.
La généalogie des De Visme s'établit à partir de Roger, seigneur de Vismes en 1084. Dernière du nom pour les seigneurs de Vismes, Jehanne de Visme épousa en 1330 son voisin le chevalier Matthieu de Caïeu, seigneur de Senarpont, et le domaine de Visme passa dès lors aux seigneurs de Senarpont.
(Jacques Dulphy)***
Vismes
Les deux mottes féodales remontent probablement à la fin du XIIème ou au début du XIIIème siècle.
Cet ouvrage fortifié était celui d'une famille chevaleresque illustrée par Théobald de Vismes, compagnon de Guillaume le Conquérant en 1066 et par Guillaume qui se croisa en 1215.
Vers 1325 Jeanne de Vismes l'apporta en mariage à Mathieu-Guillaume de Cayeu, seigneur de Sénarpont.
de Cayeu : parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules brochant sur le tout.
Héritière de son frère Hugues, évêque d'Arras, en 1348, Jeanne de Cayeu apporta la terre de Vismes en mariage à Jean de Monchy, dont les successeurs obtinrent au XVIème siècle son érection en baronnie.
de Monchy : de gueules à trois maillets d'or.
Charles de Monchy fut problablement le dernier à être inhumé dans l'église de Vismes en 1660, ses successeurs le furent à Francières.
En 1782, Henriette des Essars née de Monchy, se défit de la terre moyennant 160.000 livres, au profit de Charles-François Le Blond du Plouy.
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Le Plouy
En 1668 Claude Le Blond acquit la seigneurie du Plouy et ses autres fiefs, de Claude Le Roy, seigneur de Valanglart et de son épouse Catherine d'Acheux, dame du Plouy.
Le Blond du Plouy : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses de même.
La maison seigneuriale devait être en fort mauvais état car l'année suivante Claude Leblond fit procéder aux réparations nécessaires.
En 1702 son fils Claude-François (1677-1739) fit apport de cette demeure lors de son mariage avec Marie-Anne Liault de Séronville.
Lieutenant des Eaux et Forêts en Ponthieu, il fit vraissemblablement élever le château actuel, la chapelle porte les armes des Le Blond et la date de 1711.
Son fils Charles-François, brigadier de cavalerie en 1759, maréchal de camp en 1761 et chevalier de Saint-Louis, il fit embellir le château après son mariage avec Elisabeth de Rambures de Valcayeux, célébré en 1744.
Il acheta également la terre voisine de Vismes et mourut en 1790 en son château.
Son fils Charles, capitaine de cavalerie, partit pour l'émigration avec son épouse Augustine de Belloy-Rogeant, ce qui entraina la saisie de ses biens et la dispersion de son mobilier.
A son retour d'Angleterre il retrouva son château racheté par son beau-père en 1794, et y vécut jusqu'à sa mort en 1827.
Son fils Armand, baron du Plouy-Vismes, quitta alors Abbeville pour s'installer au Plouy avec son épouse Marie-Jeanne de Buissy, avant de se fixer finalement à Miannay où il mourut en 1838, il laissa le domaine à Ansbert le 3ème de ses fils, qui y mourut en 1882.
Fille d'Armand-César et de Pauline de Prémare, Hélène du Plouy mourut célibataire en 1931 et le château, inhabité, abandonné, vendu et dépouillé de son décor intérieur.
Occupés par les troupes et par les réfugiés, puis vandalisé, il est encore debout mais dans un état critique.
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Hantecourt (hameau de Vismes)
JeanVincent, conseiller au Présidial d'Abbeville est seigneur d'Hantecourt de 1600 à sa mort en 1633.
Vincent d'Hantecourt : d'azur, au chevron d'or accompagné de trois licornes d'argent saillantes.
Son fils Nicolas, lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Ponthieu et maître d'hôtel de la Reine.
En 1650 lui succéda Jean Vincent d'Hantecourt, lieutenant criminel lui aussi, fut le dernier à occuper une charge de robe.
André Vincent d'Hantecourt (1692-1732) choisit la carrière des armes, de même que Pierre-André (mort en 1750) et que Gabriel, marquis d'Hantecourt, mousquetaire de la Garde du Roi et capitaine de cavalerie.
Parti pour l'émigration, il revint assez tôt pour éviter la vente de ses biens et en 1797, acheta le domaine voisin de Martainneville et s'y installa, abandonnant Hantecourt à un fermier.
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Eglise de la Nativité de la Ste Vierge
Construite aux 12ème, 13ème et 15ème siècle, victime des combats de 1940 elle fut restaurée après 1945.
église en 1860
L.Gillard 1864
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