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Sénarpont
D'azur à la tour d'argent
Ce blason serait, à l'origine, celui de la famille De Senarpont.Ce blason est à considérer avec prudence, tant pour la famille que pour la localité, qui n'en fait pas d'usage officiel.
René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1862 et 1864) ne parle ni de cette famille ni de ses armes. Aux XIIe et XIIIe siècles apparaissent pourtant quelques "De Senarpont" dont François, né vers 1192 et marié en 1225 à Hélène d'Aumale, ou Aélis, née vers 1225, qui épouse en 1250 Pierre d'Amiens. Marie de Senarpont, donnée comme fille du seigneur du lieu, épouse en seconde noces, vers 1173, Hugues II de Tyrel, écuyer, chevalier, d'abord seigneur d'Agnières, puis sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur de Bucy, Courcelles et autres lieux en Picardie.
A Marie de Senarpont, les généalogistes attribuent en effet un blason d'azur à la tour d'argent et la donnent issue de seigneurs du lieu et du nom.
(Jacques Dulphy)***
Au début du 13ème siècle, la puissante famille de Cayeu possédait Sénarpont avec un château-fort qui contrôlait la route reliant Eu à Beauvais et Paris.
En 1230 on trouve Guillaume de Cayeu qui est aussi seigneur de Vismes.
En 1418 Mathieu de Cayeu légua Sénarpont et Vismes à sa fille Jeanne qui les apporta en mariage à Jean II de Monchy, ancien capitaine de Falaise.
De Monchy : de gueules à trois maillets d'or.
Leur fils Edmond de Monchy se rangea parmi les partisans du duc de Bourgogne, il eut à témoigner en 1456 au procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc.
Il épousa Jeanne, dame de Montcavrel dont les biens allèrent à l'ainé de ses fils, Edmond II le cadet, conseiller et chambellan du Roi, hérita de Sénarpont dont il fit relever le château détruit en 1434 par le comte d'Etampes, ce qui en restait fut détruit en 1472 par Charles le Téméraire.
Il meurt en 1473 et sera inhumé dans l'église paroissiale, qui abrite toujours son gisant de pierre.
Au milieu du 16ème, vers 1532-1536, Jean III de Monchy fait humaniser la forteresse, baron de Vismes, capitaine de Boulogne et lieutenant-général en Picardie, il épouse en 1531 Claude de Longueval.
De Longueval : bandé de vair et de gueules.
Il fait également reconstruire le transept et le choeur de l'église et les dote de verrières historiées.
Marié en secondes noces à Madeleine de Suze, il adopte la religion réformée et meurt en 1569 à Sénarpont où continuent à résider ses successeurs.
En 1662, André de Monchy, marquiS, acquiert de Jean Le Vaillant de Sainte-Beuve la verrerie du Courval.
La situation se dégrade au 18ème siècle lorsque Charles de Monchy meurt couvert de dettes.
En 1759, le domaine en fort mauvais état d'entretien, échoit à sa petite fille Marie-Madeleine, princesse de Nassau-Siegen, dont le fils Charles (né en 1745) crée un haras puis se désintéresse tout à coup du domaine, il vend la verrerie et conserve le château pour faire la fête avec des amis aussi dépravés que lui, il imagine un spectacle de siège et fait tirer au canon sur l'édifice dont les vieilles maçonneries ne résistent pas !
Nassau-Siegen
Toujours pressé d'argent, il obtient du Parlement de Paris l'autorisation de vendre le marquisat, finalement adjugé en 1785 à l'un de ses cousins éloignés, le comte Alexandre Dary, installé près d'Aumale.
Dary : d'argent, chargé d'un lion de sable, langué et lampassé de gueules, marqué sur l'épaule d'une croix d'or, au chef de gueules.
L'ensemble était dans un état déplorable pendant la Révolution, que n'arrangea pas la conduite pour le moins interessée du gérant du domaine J-B Duval, d'Oisemont, qui fit vendre l'ensemble à bas prix pour racheter en sous-main .
Revenu d'émigration Alexandre Dary fit restaurer le château après son mariage avec Angélique de Fautereau en 1805, il dut se résoudre à faire abattre le corps d'habitation principal avec le grand donjon et fit réaménager le corps de galeries pour y créer des appartements?
L'un de ses successeurs Léon Dary faillit être brûlé vif dans l'incendie du 24/12/1889 qui ravagea entièrement le château.
En 1913, son petit-fils François de Boissard (1862-1926) fit abattre les ruines de la tour et de l'entrée, et fit élever une demeure moderne.
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Les halles seigneuriales, au milieu du bourg, ont été abattues à la fin du 19ème siècle.
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Eglise Saint-Denis
1860
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Commentaires
Bonjour Madame ou Monsieur,
Veuillez avoir la gentillesse de corriger. Il ne s'agit pas de François de Broissard mais de François de Boissard . Je ne suis d'ailleurs même pas sûre quu'il s'agisse de "François".
Bien cordialement.
Bonjour Madame
Merci de me signaler cette erreur sur l'écriture du nom, j'apporte immédiatement la rectification.
Cordialement