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Rosières en Santerre
D'azur au pampre d'argent fruité de gueules, surmonté d'une couronne comtale d'or avec ses perles et ses gemmes au naturel, accosté de deux fleurs de lys d'or et soutenu d'une autre de même.
(vers 1860). Même si la vigne a poussé en Picardie, elle n'y a jamais brillé. Les armes de Rosières, qui ne sont pas inspirées de celles d'une famille du lieu -c'est assez rare dans la Somme- sont pourtant utilisées depuis le Second Empire, et personne n'en connaît l'origine. L'étymologie saugrenue selon laquelle Santerre viendrait de "Sang de la Terre" ne soutient pas un instant la critique, ni l'explication d'armes par allusion.
Jusque dans les années soixante, les anciennes cartes postales en attestent, le cep (le blasonnement local parle d'un pampre, mais il s'agit bien d'un cep) est souvent représenté de sinople. De même, la couronne jusqu'à la même époque est représentée avec cinq perles, qui sont de vicomte et non de comte. Il semble que l'argent du cep et les perles de la couronne se soient fixés vers 1970, quand Mireille Louis redessina les armes de Rosières pour l'Armorial de la Somme (1972).
Mais Rosières, pas plus que le Santerre, ne fut jamais ni terre à vigne, ni vicomté, ni comté. Quant aux trois fleurs de lis, elles peuvent s'expliquer, s'il faut qu'elles le soient, par l'instauration de trois foires franches dans l'année instituées en 1579 par le roi Henri II.
Le blason de Rosières-en-Santerre est sculpté au fronton de la mairie, reconstruit après la seconde guerre mondiale au cours de laquelle Rosières connut de nombreuses destructions et compta de nombreuses victimes.
(Jacques Dulphy)Ancien hôtel de ville
Plaque de rue
Thomas de Rozières fut l'un des premiers seigneurs.
La seigneurie fut adjugée en 1528 à Jacques de Pas, seigneur de Feuquières et maître d'hôtel du duc d'Orléans et resta jusqu'à la fin du siècle dans sa famille, qui en 1579, obtint d'Henri III l'instauration de trois foires annuelles et d'un marché hebdomadaire.
de Pas : De gueules, à un lion d'argent armé de sable.
Saisi en 1601 et attribuée à Daniel d'Hardoncourt, elle échut à Charlotte d'Hardoncourt, marquise de La Châtre qui la vendit en 1719 à la comtesse de Parabère.
En 1768, la comtesse de Rothenburg, née Parabère, la vendit moyennant 210.000 livres à J-B Bosquillon de Blangy, ce dernier épousa Adélaïde Cannet qui, lors de l'incendie qui ravagea le bourg en 1773, fit ouvrir les portes du château pour les sinistrés.
Délaissé puis vendu à la Révolution et partiellement démoli, le vieux château servit un moment à loger la brigade de gendarmerie.
A la veille de la Première Guerre Mondiale, il restait une aile en briques, probablement reconstruite au 19è siècle, flanquée d'une tour ronde plus ancienne.
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Eglise Saint Omer
ancienne église
L'église actuelle a été édifiée en 1903, elle remplace un édifice construit en 1746, en remplacement de l'église médiévale. Ce fut le chanoine Dourlen, curé-doyen de Rosières de 1901 à 1922 qui mena à bien la reconstruction. Son corps repose dans l'église Saint-Omer. Le bâtiment subit des dégâts en août 1914 au début de la Première Guerre mondiale, le chœur et les chapelles latérales ainsi que le transept furent détruits par des bombardements. La restauration de l'église fut dirigée par l'architecte Emile Dematons de 1921 à 1928. En juin 1940, lors de la Campagne de France, le bourg de Rosières fut victime de bombardements aériens allemands qui provoquèrent des incendies : dans le bourg sinistré à 60 %, l'église était en partie détruite. Elle fut restaurée de 1952 à 1955 par l'architecte Emile Brunet, chargé de la reconstruction du bourg.
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