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Martainneville
D'azur au chevron d'argent, chargé de trois trèfles de sable, accompagné de trois molettes d'or.
La commune relève les armes de la famille Du Bus, qui tirait son nom d'un ancien hameau constitué autour de deux manoirs aujourd'hui disparus.
Armes de la famille du Bus.
Gouache de Marcel Stiennon, 1985.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy
Jusqu'au XIXe siècle en effet, Martainneville portait encore le nom de Martainneville-lès-Butz, pour se différencier de Martaigneville, hameau de Bourseville (80). Le hameau des Butz (qui comprenait le Grand et le Petit-Butz) n'existe plus. Mais il a donné, au Moyen Age, son nom à une famille notable, dont le premier connu est Guillaume du Bus, chevalier, seigneur du Grand-Butz et du Petit-Butz vivant en 1270. En 1293, Robert du Bus, fils de Raoul du Bus, demeurant à Martainneville-les-Butz, vend trois journaux de terre à un nommé Enguerrand Sorel (d'après Belleval, Trésor généalogique de la Picardie, 1860). En 1350 Alix du Bus, épouse du chevalier Firmin d'Aigneville, fait passer le Grand-Butz dans la famille d'Agneville. En 1590, Geneviève du Bus, fille de Jean du Bus, écuyer, seigneur du Petit-Bus, épouse de François de Créquy, vicomte de Langre, devient à son tour seigneur du Petit-Bus. C'est la dernière du nom.
(Jacques Dulphy)****
Seigneurie de Martainneville
Le fronton est privé de ses armoiries
Possession de Jean de Martainneville à ja fin du 13ème siècle, de Hugues de Monsures au 14ème, de la famille de Crésecques au 15ème.
De Jean Journe, maïeur d'Abbeville vers 1500, qui à sa mort légua à sa soeur Jeanne, épouse de Jean de Bristel.
Acquis par Adrien de Gaude en 1606, écuyer, licencié es-loi et conseiller au Présidial.
Jean de Gaude, son fils, capitaine au régiment de Soyecourt, disposait d'une belle fortune puisqu'en 1656, il acquit la seigneurie de Franqueville, près d'Houdencourt dont venait d'hériter sa femme Marguerite de Croze.
C'est à son fils Jean-François de Gaude, dont le mariage avec Marguerite de Malvande fut célébré en 1685, que l'on attribue la reconstruction des bâtiments, comme en témoigne la date de 1696 sur les briques.
De Gaude : d'or à un dragon de sable langué et armé de gueules.
De Malvande :de sinople à cinq fers de lance d'argent
François-Léonor, comte de Martainneville et mestre de camp de cavalerie, fit vers 1730 un brillant mariage en la personne de Marie-Anne de Malortie, nul doute qu'il ne faille lui attribuer une nouvelle campagne de travaux de modernisation et d'agrandissement du château dans les années 1740.
de Malortie de Boudeville : d'azur au chevron d'or accompagné de trois fers de lance du même.
Veuve dès 1749, Marie-Anne de Gaude dut faire poursuivre les travaux jusqu'en 1757, date à laquelle elle eut la douleur de perdre à 26 ans son fils Jean-Charles, capitaine au régiment de la Reine.
La comtesse continua à habiter le château où elle mourut fort âgée (81 ans) à la fin de l'année 1774.
Trois mois plus tard la mise en vente était annoncée...en 1790 le départ pour l'émigration de son petit-fils, le comte d'Hunolstein amena la saisie des biens.
Mis en adjudication en l'an VI, le domaine fut acquis par l'un des voisins, le marquis Vincent d'Hantecourt, ancien capitaine de cavalerie.
Aloph Vincent, marquis d'Hantecourt, mourra en 1838 à Martainneville et sera inhumé dans l'église de Fontaine-le-Sec.
Le domaine fut amputé sous le Second Empire d'une partie de ses bâtiments.
Le château demeura dans sa descendance jusqu'en 1931, le grand-père de Monsieur Etienne Andrieu, actuel propriétaire, se rendit alors adjudicataire d'une demeure bien déchue de sa grandeur passée.
Chapelle funéraire de la famille d'Hantecourt
Armoiries avec une couronne de marquis, deux licornes en support et la devise : Laurea Palma Cedrus Gloria Fama Decus
D'Hantecourt : d'azur au chevron d'or accompagné de trois licornes d'argent saillantes, les deux du chef sont affrontées (ce qui n'est pas le cas sur ce dessin !)
Eglise
Armoiries peintes sur l'arrière de l'église, une restauration serait la bienvenue.
Pierres tombales dans l'église
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