• Demuin

    Demuin

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    De gueules à deux branches d'alisier d'or passées en double sautoir; au chef échiqueté d'argent et d'azur.

     

    Ce sont, à une différence près, les armes de la famille D'Ailly, dans leur forme tardive. En effet, à l'origine, la maison D'Ailly (originaire d'Ailly-le-Haut-Clocher, 80) portait de gueules plain, au chef échiqueté d'argent et de gueules de trois tires ; puis le gueules fut chargé de deux branches d'alisier d'argent passées en sautoir (meuble parlant : ailly/aillisier), puis enfin, au 17e siècle, ces deux branches furent passées en double sautoir. Ici, sur les armes de la commune de Démuin, l'or a remplacé l'argent, en brisure.

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    Maison d'Ailly

     

    Ce sont les armes de Philibert-Emmanuel d'Ailly, seul seigneur du nom à Démuin, mais d'un nom prestigieux en Picardie, qu'a relevées la commune. (Jacques Dulphy)

     

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    Le château dont malheureusement rien ne subsiste fut à la fin du Moyen-Age l'une des principales places fortes des environs d'Amiens.

    Vassal des seigneurs de Boves, Ebrard de Demuin apparait dans une charte de 1131.

    Jehan de Demuin fut le père ou le grand-père de Péronne de Demuin, alliée a Witasse de Campremy.

    Leur fille Marie de Campremy  en épouse Jean de Clermont-Nesle.

    A la fin du 14ème siècle on trouve Jean de Clermont, seigneur de Paillart et de Tartigny, dont le gendre Collart de Calleville se range parmi les partisans du dauphin Charles.

    En 1417, le château incommodait fort les villes d'Amiens et de Corbie, le duc de Bourgogne le fait prendre et vient y loger en août.

    La dame de Demuin parvient à le reprendre peu après le départ du duc.

    Acquis par l'échevinage et remis à Raoul d'Ailly suivant lettres patentes de 1419, il ne tarde pas à faire retour aux Dauphinois et Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, emploie alors les grands moyens, il charge son principal lieutenant Jean de Luxembourg de venir mettre le siège, il reprend le château en 1421 et en confie la garde à Antoine de Lorraine, seigneur de Boves.

    Blanche de Calleville épouse Hector de Flavy, c'est à lui que l'on attribue la reconstruction du château, sur un site différent, une butte rehaussée artificiellement et protégée de deux côtés par la rivière et les marais.

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    de Flavy : d'hermine à la croix de gueules, cantonée de cinq coquilles d'or.

    Acquise en 1543 par Françoise de Rasse, la seigneurie échut à Louise d'Ongnies, épouse de Philibert-Emmanuel d'Ailly, baron de Picquigny.

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    d'Ongnies : de sinople à la fasce d'hermine.

    Il l'a vend en 1614 à Jean Lucas, échevin d'Amiens, et à son frère Guillain Lucas, aumonier du Roi.

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    Lucas : d'argent à la fasce d'azur, chargée de trois glands tigés et feuillés d'or, la queue à senestre, accompagnés de trois oiseaux de sinople.

    Le 30 septembre 1636, lors de reprise de Corbie par les armées royales de Louis XIII, ce dernier vint loger au château, qui appartenait alors à Jean Lucas, président-trésorier de France.

    Son fils Honoré Lucas occupe la charge d'intendant de La Rochelle, mais revient en 1684 mourir à Demuin, son fils Antoine devient conseiller au Parlement de Paris.

    Lorsqu'en 1739, le château impressionne encore par sa puissance, la décadence a déja commencée.

    A la mort du dernier Lucas, François Le Gras, marquis du Luart est devenu par alliance seigneur du lieu, ses successeurs qui habitent le Maine, délaissent totalement l'édifice et mettent finalement le domaine en vente en 1777 sans succès...douze ans plus tard à la Révolution, ils le cèdent au comte de Cambray.

    Dans les premières années du 19ème siècle, il vend le vieux château à différents particuliers qui achèvent de le démolir, seule est épargnée une ancienne cuisine bâtie en pierre qui fut acquise en 1806 par Mme de La Morandière pour en faire une salle d'école, elle sera finalement abattue en 1865.

    En 1889, d'après Alcius Ledieu, il ne restait plus que quelques vestiges de tours et de fossés, quelques caves situées sous des maisons modernes.

    Le site fut l'objet d'une campagne de fouilles au début de 2012.

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    église Saint-Ouen

    Détruite pendant la Première Guerre Mondiale

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