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Cramont
De sinople à la croix d'or chargée de cinq coquilles d'argent.
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Le choix d'un blason pour Cramont semble marqué d'une succession d'incompréhensions, ou d'erreurs.
En 1988, M. Pierre Damlencourt, maire, s'informe auprès des Archives Départementales de l'existence ou non d'un blason pour sa commune, car il voudrait le faire figurer sur les documents communaux et les plaques de rues.
On lui conseille de reprendre les armes des de Boubers, car Marie (ou Mariette de Boubers), épouse de Jacques du Hamel de Bellenglise, en fut seigneur au début du XVIe siècle. On lui conseille donc une croix, cinq coquilles. La mode est au sinople, on choisit donc une croix de sinople pour ne pas copier exactement les armes des "grands" Boubers, qui sont: d'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'or.
Or, ces Boubers-là sont les seigneurs de Bernâtre, le village voisins, et sont issus de la plus vieille noblesse du Ponthieu. Tandis que Marie (ou Mariette) de Boubers, de Cramont, est issue d'une autre famille, plus modeste, originaire de Saint-Riquier, et portant un autre blason. Mais tant pis, le choix est fait. Et le blason aux coquilles apparaît pour la première fois sur le programme de la fête locale de juillet 1989.
Deuxième erreur: lors de la commande des plaques de rues, vers 1992, le sinople de la croix devient le sinople du champ, et les coquilles se retrouvent en enquerre sur la croix d'or. Tant pis encore, l'erreur est validée. Et Cramont porte désormais, et fait usage, sans délibération pour autant, de sinople à la croix d'or chargée de cinq coquilles (soudées) d'argent.
(Jacques Dulphy)***
Marie (ou Mariette) de Boubers épousa en 1508 le baron Jacques du Hamel de Bellenglise .
Puis les descendants de cette famille.
de gueules, au chef d'or chargé de trois molettes d'éperon de sable.
En 1750, la seigneurie appartenait à Alexis-Jean, marquis du Chastelet, gouverneur de Bray sur Somme.
du Chastelet : de gueules, à la fasce d'argent accompagnée de trois tours d'or.
Il vendit vers 1766 à Julien-Ghislain de Pestre, comte de Seneffe.
Puis son fils Jean-Baptiste-Paul de Pestre, jusqu'en 1789.
de Pestre : de gueules, à une clef d'or renversée en pal, accostée de deux étoiles à six rais d'argent.
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Hameau du Ménage
Aujourd'hui quartier
Il existait une motte féodale dans le bois
La famille Gannelon tenait le fief au 15ème siècle.
Puis Antoine d'Aigneville par son mariage en 1525 avec Jeanne de Gannelon.
Puis Guy de Chantelou en 1555 par son mariage avec Jeanne d'Aigneville.
En 1560, Jeanne de Chantelou épouse Louis de Vaudray, ils vendent en 1564 à Galois de Carpentin, capitaine de Saint-Riquier.
Puis ses descendants.
de Carpentin : d'argent, à trois fleurs de lis au pied coupé de gueules.
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Eglise Saint-Martin
L'ancienne était en pierre, le clocher avait la forme d'une cloche surmoné d'une flèche effilée.
L'édifice actuel a été reconstruit un peu plus loin, en bordure de la route, de facture néo-gothique comme ce fut la mode dans la seconde moitié du 19ème siècle.
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