• Mezières en Santerre

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    D'azur fretté d'or.

     

    La commune a relevé les armes de la famille De Béthisy, seigneur du lieu, en en inversant les émaux.
    La famille de Béthisy, dont la généalogie remonte au XIVe siècle, est originaire de Béthisy-Saint-Pierre, dans le Valois (60). La commune de Béthisy (60) a repris pour partie son blason.

    (Jacques Dulphy)

    *

    Issu d'une famille anciennement implantée dans la région puisqu'elle possède depuis 1406 le fief de Campvermont à Ignaucourt, Jean de Béthizy achète en 1559 à Antoine Vigier et Marie Bournel, la belle terre de Mézières.

    Les Béthizy connaissent gloire et fortune sous Louis XIV.

    Né à Paris en 1656, Eugène-Marie de Béthizy fait ses premières armes sous Turenne, capitaine de cavalerie puis maréchal de camp, cette brillante carrière ne le détourne pas pour autant de ses racines picardes, en 1710, il a obtenu la charge de gouverneur et bailli d'épée d'Amiens et trois ans plus tôt, c'est en son château de mézières qu'il a épousé Eléonore Oglethorp.

    Mézières en Santerre

    Chauffe-plat avec les armoiries des de Béthizy avec leur devise : Et Virtus et Sanguis traduit par Puissance du sang

    Son fils Eugène-Eléonor, second marquis de Mézières prend la succession et réside ordinairement dans sa terre picarde où dans les années 1740, naissent la plupart de ses nombreux enfants.

    Son fils Eugène-Eustache (1739-1825), lieutenant-général des Armées du Roi, part pour l'émigration et ne rentre qu'en 1814 pour trouver ses biens saisis et intégralement dispersés, il abandonne alors définitivement la Picardie pour se fixer à Paris où Louis XVIII lui donne le gouvernement des Tuileries.

    Mézières en Santerre

    Livre du 18ème siècle sur la famille de Béthizy

    Rien ne rappelle plus aujourd'hui le marquisat de Mézières, à l'exception peut-être d'une grande maison classique en pierre blanche, située devant l'église reconstruite après 1918.

    Mézières en Santerre

    en 1877

    Mézières en Santerre

    1912

    Mézières en Santerre

    Mézières en Santerre

     

    Mézières en Santerre

     


    votre commentaire
  • Demuin

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    De gueules à deux branches d'alisier d'or passées en double sautoir; au chef échiqueté d'argent et d'azur.

     

    Ce sont, à une différence près, les armes de la famille D'Ailly, dans leur forme tardive. En effet, à l'origine, la maison D'Ailly (originaire d'Ailly-le-Haut-Clocher, 80) portait de gueules plain, au chef échiqueté d'argent et de gueules de trois tires ; puis le gueules fut chargé de deux branches d'alisier d'argent passées en sautoir (meuble parlant : ailly/aillisier), puis enfin, au 17e siècle, ces deux branches furent passées en double sautoir. Ici, sur les armes de la commune de Démuin, l'or a remplacé l'argent, en brisure.

    Demuin

    Maison d'Ailly

     

    Ce sont les armes de Philibert-Emmanuel d'Ailly, seul seigneur du nom à Démuin, mais d'un nom prestigieux en Picardie, qu'a relevées la commune. (Jacques Dulphy)

     

    ***

    Demuin

    Le château dont malheureusement rien ne subsiste fut à la fin du Moyen-Age l'une des principales places fortes des environs d'Amiens.

    Vassal des seigneurs de Boves, Ebrard de Demuin apparait dans une charte de 1131.

    Jehan de Demuin fut le père ou le grand-père de Péronne de Demuin, alliée a Witasse de Campremy.

    Leur fille Marie de Campremy  en épouse Jean de Clermont-Nesle.

    A la fin du 14ème siècle on trouve Jean de Clermont, seigneur de Paillart et de Tartigny, dont le gendre Collart de Calleville se range parmi les partisans du dauphin Charles.

    En 1417, le château incommodait fort les villes d'Amiens et de Corbie, le duc de Bourgogne le fait prendre et vient y loger en août.

    La dame de Demuin parvient à le reprendre peu après le départ du duc.

    Acquis par l'échevinage et remis à Raoul d'Ailly suivant lettres patentes de 1419, il ne tarde pas à faire retour aux Dauphinois et Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, emploie alors les grands moyens, il charge son principal lieutenant Jean de Luxembourg de venir mettre le siège, il reprend le château en 1421 et en confie la garde à Antoine de Lorraine, seigneur de Boves.

    Blanche de Calleville épouse Hector de Flavy, c'est à lui que l'on attribue la reconstruction du château, sur un site différent, une butte rehaussée artificiellement et protégée de deux côtés par la rivière et les marais.

    Demuin

    de Flavy : d'hermine à la croix de gueules, cantonée de cinq coquilles d'or.

    Acquise en 1543 par Françoise de Rasse, la seigneurie échut à Louise d'Ongnies, épouse de Philibert-Emmanuel d'Ailly, baron de Picquigny.

    Demuin

    d'Ongnies : de sinople à la fasce d'hermine.

    Il l'a vend en 1614 à Jean Lucas, échevin d'Amiens, et à son frère Guillain Lucas, aumonier du Roi.

    Demuin

    Lucas : d'argent à la fasce d'azur, chargée de trois glands tigés et feuillés d'or, la queue à senestre, accompagnés de trois oiseaux de sinople.

    Le 30 septembre 1636, lors de reprise de Corbie par les armées royales de Louis XIII, ce dernier vint loger au château, qui appartenait alors à Jean Lucas, président-trésorier de France.

    Son fils Honoré Lucas occupe la charge d'intendant de La Rochelle, mais revient en 1684 mourir à Demuin, son fils Antoine devient conseiller au Parlement de Paris.

    Lorsqu'en 1739, le château impressionne encore par sa puissance, la décadence a déja commencée.

    A la mort du dernier Lucas, François Le Gras, marquis du Luart est devenu par alliance seigneur du lieu, ses successeurs qui habitent le Maine, délaissent totalement l'édifice et mettent finalement le domaine en vente en 1777 sans succès...douze ans plus tard à la Révolution, ils le cèdent au comte de Cambray.

    Dans les premières années du 19ème siècle, il vend le vieux château à différents particuliers qui achèvent de le démolir, seule est épargnée une ancienne cuisine bâtie en pierre qui fut acquise en 1806 par Mme de La Morandière pour en faire une salle d'école, elle sera finalement abattue en 1865.

    En 1889, d'après Alcius Ledieu, il ne restait plus que quelques vestiges de tours et de fossés, quelques caves situées sous des maisons modernes.

    Le site fut l'objet d'une campagne de fouilles au début de 2012.

    Demuin

    ***

    église Saint-Ouen

    Détruite pendant la Première Guerre Mondiale

    Demuin

     

    Demuin

     

    Demuin


    votre commentaire
  • Harbonnières

     http://armorialdefrance.fr/

     

    De sable semé de fleurs de lis d'or.

     

    Ce blason reprend, sans modification aucune, les armes d'Antoine-Adolphe de Seiglières de Belleforière de Soyecourt, marquis de Feuquières, seigneur d'Harbonnières, Caix, Morcourt et autres lieux, mestre de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, gouverneur général de la ville de Montdidier en 1759, mort en 1791.

                                                                               *

    La seigneurie d'Harbonnières appartenait en 1415 à Jean de Guignes, gouverneur de Boulogne.

    Elle passa ensuite à Claude de Lorraine en 1567, cette famille participa à la reconstruction de l'église au 16ème siècle.

    Harbonnièrescliquer pour agrandir

    portail latéral

    Harbonnières

    Harbonnières

    Harbonnières

     

    Blason fortement détérioré au-dessus de la porte latérale, qui a du être celui de la famille de Lorraine : d'or à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent.

     

    Harbonnières

     

    La seigneurie se confonda ensuite avec celle de Feuquières.

    François de Pas, seigneur de Feuquières était chambellan d'Henri IV lorsque ce dernier luttait pour gagner son royaume, il trouva la mort à la bataille d'Ivry, le roi accorda à sa veuve, alors enceinte, les mille écus qu'il lui destinait.

    Harbonnières

    Pas de Feuquières : de gueules au lion d'argent armé de sable.

    Né posthume, Manassès de Pas de Feuquières fit sous Louis XIII une belle carrière militaire, Lieutenant-général des Armées du Roi, gouverneur de Toul et Verdun, il mourut en captivité à Thionville, âgé de 40 ans.

    Son château ne devait pas être une grande et somptueuse résidence puisque Louis XIII de passage en 1636 se serait exclamé "Ce pauvre Feuquières songe plus à faire la guerre qu'à accomoder sa maison ".

    Son fils Isaac, gendre du duc de Gramont, marquis de Feuquières en 1646, ne fut pas moins brillant, lt-général et gouverneur de Toul et Verdun comme son père, fut aussi conseiller d'Etat et mourut en 1688 au cours d'une ambassade en Espagne.

    Son fils Antoine qui lui succéda à Madrid devint Lt-général à son tour, il épousa en 1694 Marie-Madeleine de Monchy-Hocquincourt et mourut en 1711.

    Antoine-Charles, troisième marquis de Feuquières, mestre de camp, mourut sans postérité en 1730, ses biens revinrent à sa soeur Pauline-Corisande qui avait épousé Joaquim-Adolphe de Seiglière, marquis de Soyecourt, mort en 1738.

    Le second de ses trois fils reçut la terre de Feuquières, lt-général de Picardie et en 1750 le titre de bailli d'épée de Péronne, Roye et Montdidier.

    Il mourut sans postérité en 1791, laissant le domaine à son frère Charles-Joachim, comte de Soyecourt, qui venait d'hériter du château de Tilloloy, il fit disperser l'entier mobilier de Feuquières.

    Le domaine échut finalement à Herman, comte d'Hinnisdal qui fit abattre le château en 1832 et vendre les matériaux aux enchères.

    Harbonnières

    église en 1867

     

    Harbonnières

    Blason supporté par deux angelots, illisible...

    Harbonnières

    Transformée en hôpital pendant la Grande Guerre.

     


    votre commentaire
  • Domart-sur-La-Luce

     http://armorialdefrance.fr/

     

    D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'un lion d'or couronné d'argent.

     

    La commune a relevé en 2009 les armes du dernier seigneur du lieu, celles de la veuve d'Eugène-Marie-Louis de Savoie Carignan, dit Eugène de Carignan, dit comte de Villafranca (ou de Villefranche).
    Cette femme était Elisabeth-Anne Magon de Boisgarin. Eugène de Carignan, né en 1753 est décédé en 1785 à Domart, dont il habitait le château.
    Il fut inhumé dans l'église du lieu. Son épouse, née en 1765 et qu'il avait épousée en 1781 en Espagne, fut donc seigneur de Domart durant trois ans jusqu'en 1789. Elle mourut en 1834. D'après Jougla et Warren (Grand armorial de France), la famille Magon était connue en Bretagne au 15e siècle, et prétendûment originaire d'Espagne.
    La famille Magon, dans toutes ses branches, portait: "D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'un lion aussi d'or, couronné d'argent". Elle avait pour devise: "Tutus Mago".

    Le blason communal de Domart-sur-la-Luce a été adopté sur proposition d'un conseiller municipal, Yves Caron.
    Une reproduction de ce blason, sculptée sur pierre par Yves Caron, a été scellée et inaugurée officiellement le 30 mai 2009 sur la façade de la mairie de Domart-sur-la-Luce.
    (Jacques Dulphy)

    Domart-sur-La-Luce

     

    Historique

    Le premier seigneur connu remonte à 1154 avec Ibert ou Aubert de Domart.

    On trouve Regnault, sire de Domart en 1365, sa fille Marguerite épousa Guillaume de Villers-Saint-Pol.

    A la fin du Moyen-Age en 1481, Jean de Villers-Saint-Pol en était le seigneur, il épousa Jeanne de Soissons-Moreuil, puis son fils Jacques vers 1550, chevalier, vicomte de Soissons, marié à Louise de Torsy.

    François de Béthune, père de Sully ministre de Henri IV, acheta la seigneurie qu'il revendit en 1574 à Jacques III de Baynast, seigneur de Thiepval.

    Domart-sur-La-Luce

    de Baynast : d'or au chevron abaissé de gueules, surmonté de trois fasces de même.

    Les de Baynast conservèrent la seigneurie jusqu'au 6 juin 1750, à la mort de Christine de Baynast.

    Albert-Louis-Aymar Le Fournier de Wargemont en devient le seigneur brièvement puisqu'il mourut le 2 novembre 1750 sans postérité, ses biens furent recueillis par la famille de Mannay de Camps , Marc-Antoine-Augustin de Mannay, chevalier, était le mari de Marie-Angélique Le Fournier de Wargemont.

    Domart-sur-La-Luce

    de Mannay : d'argent à l'aigle au vol abaissé de sable.

    Le domaine passa ensuite à Louis-Gabriel, vicomte de Bizemont, né en 1756, par la suite de son mariage avec Marie-Louise-Joséphine de Mannay.

    En 1783, le prince Eugène-Marie-Louis de Savoie-Carignan, comte de Villafranca (1753-1785) acquiert le domaine.

    Domart-sur-La-Luce

    de Savoie-Carignan : de gueules à la croix d'argent à la bordure endentée d'argent

    c'est une brisure des armes de Savoie

    Il confia la construction d'une nouvelle demeure à l'architecte parisien Charles Caron, mais meurt le 30 juin 1785 avant la fin des travaux, un an plus tard on annonçait la dispersion des meubles et effets.

    Il fut inhumé dans l'église puis exhumé en 1889 pour retrouver le caveau de sa famille à Turin (Italie)

    Domart-sur-La-Luce

    *

    La Révolution détruisit le château inachevé, le fils du prince Joseph-Marie de Carignan, colonel du 6ème rgt de hussards sous Napoléon 1er, se défit en 1807 de ce qu'il possédait encore à Domart, les deux dernières guerres firent disparaître ce qui restait des dépendances.

    Domart-sur-La-Luce

    L'église en ruines après la Première guerre mondiale

    Domart-sur-La-Luce


    votre commentaire
  • La commune ne possède pas de blason officiel

     

    Projet de blason proposé par Jacques Dulphy en reprenant les armes des Desfriches avec comme brisure une roue de moulin à eau, présent dans la localité.

    Cayeux en Santerre

     

    Cayeux en Santerre

    Possession de la famille de Boves au 13ème siècle, la seigneurie est passée à la fin du 15ème à Jacques d'Ailly, puis à son gendre Osias de La Vernade.

    Antoine de La Vernade et son épouse Madeleine d'Estourmel résidaient à Cayeux en 1536.

    Acquise en 1582 par Isambart des Planques, elle fut en 1602 échangée par son frère Pierre contre celle de Tuncques en Artois, l'acte précisait qu'il existait à Cayeux : un château, maison seigneuriale, cense....

    Cayeux en Santerre

    Louis de Moreuil le bénéficiaire de l'échange, était un fils naturel de Valéran de Soissons-Moreuil.

    En 1646, Anne-Madeleine, fille d'Artus de Moreuil, apporta le domaine en mariage à François Desfriches-Doria, écuyer ordinaire de sa Majesté. 

    Cayeux en Santerre

     

    Desfriches-Doria : écartelé : aux 1 et 4 : d'azur à la bande d'argent, chargée de trois défenses de sanglier de sable et de deux roues d'argent (Desfriches)

    aux 2 et 3 : coupé d'or et d'argent, à une aigle de sable, languée, becquée et couronnée d'or, brochant sur le tout (Doria).

     

    Leur fils unique également prénommé François (1657-1733), c'est lui qui fit reconstruire le château au début du règne de Louis XV, il avait fait placer ses armes, accolées à celles de son épouse Anne du Fos de Méry, sur le maître-autel de l'église paroissiale.

    Cayeux en Santerre

     

    Cayeux en Santerre

    Cayeux en Santerre 

    Plaque funéraire en marbre blanc de François Desfriches-Doria mort en 1676, de son épouse Anne de Moreuil et de leurs enfants.

    Leur fils André-Joseph, marquis de Doria, capitaine de cavalerie, perdit en 1723 sa femme Marie-Anne Colbert de Villacerf, il épousa en seconde noces, en 1746, Perrette de Lesquen.

    Après la mort d'Alexandre Desfriches-Doria en 1895, ses successeurs ont cessé d'habiter le château en permanence.

    Le domaine resta dans cette famille jusqu'à la démolition du château en 1920, il fut gravement touché pendant la Première Guerre mondiale, son gros-oeuvre était encore debout à la fin des hostilités mais les maçonneries avaient été tellement ébranlées que leur restauration n'était pas envisageable.

    Seul subsiste le portail d'entrée près de l'ancienne ferme seigneuriale dont les bâtiments ne manquent pas d'intérêt avec un pittoresque colombier octogonal.

    Cayeux en Santerre

     

    Cayeux en Santerre

    Grille du parc

    ***

    Eglise Saint Martin

    du 16ème siècle, a subi d'importantes destructions lors de la Première Guerre mondiale, restaurée dans l'Entre-deux guerres.

     

    Cayeux en Santerre

    En 1876

    Cayeux en Santerre

    Cayeux en Santerre

    vers 1970

     

     


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique