• Aigneville

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    D'argent à l'orle d'azur.

     

    Ce sont les armes de la famille du même nom, seigneurs du lieu avant le XVe siècle. Gauthier d'Aigneville est croisé en 1249 (René de Belleval, Sceaux du Ponthieu, 1896). La famille apparaît pour la première fois avec Guillaume, son père, chevalier et maïeur de Maisnières-en-Vimeu en 1218 (et sans doute seigneur d'Aigneville). La famille, qui était encore représentée à la fin du XVIIIe siècle, est aujourd'hui éteinte.
    Ces armes (un orle) sont attestées, notamment, par le sceau d'un autre Guillaume d'Aigneville (1349) où elles sont écartelées avec celles de sa mère (une croix ancrée).

    Cet orle est peint d'azur dans l'Armorial de d'Hozier, concernant Charles d'Aigneville, seigneur de Millencourt-en-Ponthieu, lieutenant du roi à Cambrai).
    (Jacques Dulphy)

    *

    Vers 1540 Nicolas Danzel, seigneur de Brunville, receveur des droits seigneuriaux de la châtellenie de Maisnières, il fit bâtir le choeur de l'église paroissiale.

    En 1604 y fut inhumé son fils Nicolas, auquel Henri III avait confié des lettres de noblesse.

    Aigneville

    Danzel de Boismont : d'azur à un daim ailé d'or

    Egalement prénommé Nicolas, l'ainé de ses petit-fils, seigneur de Boismont, avait épousé en 1575 Jeanne Auxcousteaux.

    Son fils Nicolas lui aussi, vicomte de Boismont, homme d'armes des Ordonnances du Roi, était dit demeurant à Aigneville en 1613, un an avant son mariage avec Marie Huiart.

    De même que Louis Danzel de Boismont qui sera inhumé en 1681 dans le choeur de l'église, Nicolas Danzel ne réside pas dans le château actuel mais dans l'ancienne maison seigneuriale que l'on peut encore voir, isolée dans un herbage, près de la route de Visse, abandonnée, envahie par le lierre et promise à un prochain effondrement....

    Aigneville

    château en 1866

    A un second Louis Danzel mort en 1703, succède Jean Danzel, mousquetaire de la garde du Roi, qui épouse en 1709 Marie-Françoise de Boulogne, dame de Longuemort, et meurt fort âgé en son hôtel d'Abbeville en 1774, avant d'être inhumé dans le choeur de l'église.

    Trois ans plus tard, le rejoint le corps de son fils François, capitaine de cavalerie, époux de Charlotte de Cotolendy.

    Le dernier seigneur est Charles-François Danzel, capitaine de dragons, qui épouse en 1789 Rose de Croutelles de Lignemare.

    Avec ses fils Auguste (1790-1860), garde du corps du Roi, et Gustave, maréchal des logis au 1er rgt des gardes d'honneur, s'éteindra la branche aînée des Danzel de Boismont.

    Deux branches cadettes étaient également possessionnées dans le village, l'une à proximité de l'église et l'autre dans le hameau voisin d'Hocquelus.

    La première détachée au début du 17ème est celle des seigneurs d'Anville représentée par Antoine-François Danzel qui habite ordinairement Abbeville avec son épouse Marie-Gabrielle Fuzelier, il possède à Aigneville un domaine agricole et une modeste maison de plain-Pied, il meurt en 1746.

    Le domaine échoit à son fils aîné Philippe-François, président du grenier à sel d'Abbeville, qui meurt sans postérité en 1782.

    Héritier, son frère Louis-Antoine, capitaine de cavalerie, il reçoit en particulier la ferme dont son frère a fait réparer les bâtiments ainsi que la maison, il s'agit là du corps central du château actuel.

    Il épouse sa cousine Thérèse Danzel de Boffle et quitte la carrière militaire à la Révolution, il devient en l'an VIII maire de la commune.

    Son fils Louis-César fait encadrer le logis de deux ailes.

    Aigneville

    Pierre tombale de la sépulture qui se trouvait dans le cimetière

    Demeuré dans sa descendance en la personne de François Danzel d'Aumont, mort en 1994, le château appartient ensuite à M.Patrick Danzel d'Aumont qui a fait procéder à une restauration générale des bâtiments.

    Il vient d'être vendu en 2020.

    Aigneville

    Aigneville

    Aigneville

    Danzel d'Aumont : de gueules au lion d'or

    *

     Eglise Saint Martin

    Construite du XIème au XVIème siècle

    La nef date du XIème, surmontée du clocher

    Le choeur plus large et plus élevé est de 1530, c'est celui de l'église St Nicolas de Gamaches qui se trouvait sur la place du marché.

     

    Aigneville

    En 1855

     

     


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  • Vaux-Marquenneville

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    D'argent à trois têtes de Maure de sable, tortillées du champ.

     

    Surprenantes, ces têtes de Maure, pour un village du nord de la France. Il n'est pas le seul: la commune de Tilques (62) porte aussi d'argent à trois têtes de Maure tortillées du champ, directement inspirées des armes de la famille De Taffin, seigneur au XVIIIe siècle.
    A Vaux-Marquenneville, c'est aussi à une famille que la commune doit ce blason: la famille De Vaux, originaire du village et qui donna les premiers seigneurs du lieu dont le premier connu avec certitude est Pierre de Vaux, écuyer en 1370.

    En 1490, un autre Pierre de Vaux, sans doute arrière-arrière petit-fils du précédent, transmet la seigneurie à Jean du Marquais, qui transmet aux De Riencourt qui furent seigneurs du lieu de 1527 à la Révolution.
    La famille De Vaux possédait aussi, au XVIe siècle, la seigneurie d'Hocquincourt (80), non loin de Vaux-Marquenneville. Cette famille s'éteignit dans la maison De Monchy, ce qui explique que les De Monchy (qui portaient trois maillets) avaient choisi pour cimier une tête de Maure, et qu'ils accommodèrent ce cimier d'une légende héraldique (voir Monchy-Lagache, 80) qui trouve ici une explication plus prosaïque. En effet, Jean de Vaux, chevalier, seigneur d'Hocquincourt, avait marié sa fille unique et seule héritière, Jeanne de Vaux, à François de Monchy, chevalier, seigneur de Montcavrel, en 1535. Ce François, seigneur de Montcavrel, guidon de la compagnie des ordonnances de M. de Rochepot, fut le premier porteur du cimier à la tête de Maure (sceau de 1547, d'après Belleval).

    Les armes des De Vaux étaient: d'argent à trois têtes de Maure tortillées du champ.
    (Jacques Dulphy)

    ***

    Le manoir existant s'apparente aux gentilhommières du dernier quart du 17ème siècle.

    Vaux-Marquenneville

    de Riencourt : d'argent à trois fasces de gueules frettées d'or.

    On pourrait y voir l'oeuvre de Ferdinand-Laurent de Riencourt, seigneur de Tilloloy, Vaux et Arleux, capitaine de cavalerie, qui épousa en 1684 Marie-Anne Gaude de Martainneville.

    Leur fils Louis-Ferdinand, comte de Riencourt, officier au régiment de Piémont, épousa sa voisine Marguerite de Ternisien.

    A la fin du 18ème siècle, François-Ferdinand de Riencourt, premier page de la Petite-Ecurie puis capitaine de cavalerie au régiment du Roi, semble s'être retiré à Vaux pendant la Révolution.

    Une pierre tumulaire de la petite église voisine rappelle qu'il mourut à Vaux en 1800, de même que 2 de ses filles en 1799 et 1816.

    3ème fille, née de son mariage avec Marie-Anne du Croquet de Saveuse, Jeanne-Marie de Riencourt épousa Louis-Marie de Forceville qui vécut jusqu'en 1861 et dut définitivement convertir le manoir en exploitation agricole.

    Vaux-Marquenneville

    de Forceville : de gueules au sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes du même.

    Transformé au cours des siècles, la demeure appartient à M. et Perrot

    Vaux-Marquenneville

    ***

    Eglise Assomption de la Sainte Vierge du XVIè

    Vaux-Marquenneville

    en 1858


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  • Ancienne commune rattachée à Hallencourt depuis le 1 octobre 1972.

                                                                  ***

    Les premiers seigneurs au XIVème siècle sont issus de la famille d'Aumale, puis en 1480 on trouve Pierre de Vaux.

    Hocquincourt

    De Vaux : d'argent à trois têtes de Maures de sable, tortillées du champ.

    Ce blason est celui de la commune de Vaux-Marquenneville 

     

    La seigneurie passe aux de Monchy par le mariage de Jeanne de Vaux avec François de Monchy en 1535.

    Hocquincourt

    de Monchy : de gueules à trois maillets d'or

    Ce nom évoque une branche aînée de la famille de Monchy, et surtout plusieurs générations de brillants hommes de guerre dont Charles de Monchy, marquis d'Hocquincourt, maréchal de France en 1651, tué en 1658 devant Dunkerque.

    Georges de Monchy fut lieutenant-général des Armées du Roi et gouverneur de Péronne.

    Hocquincourt

    Armoiries dans l'église

    Après la mort de ses frères, tués au combat, et celle de Louis-Léonor, prêtre, Marie-Madeleine de Monchy, marquise de Pas de Feuquières, hérita d'Hocquincourt qu'elle vendit en 1720 à Jean-Baptiste de Villers, président-trésorier de France à Amiens.

    En 1747, Marie-Louise de Villers l'apporta en mariage à Jacques-Nicolas Le Boucher d'Ailly, seigneur de Richemont et de Bouillancourt-en-Séry, maïeur d'Abbeville.

    Hocquincourt

    Le Boucher d'Ailly : D'or, au sautoir engrêlé de sable, accompagné de quatre aiglettes du même, bécquées et armées de gueules.

    Vers 1870 René de Belleval ne signalait plus comme vestige du château qu'un pan de mur percé d'une porte ogivale.

                                                                     ***

                                                         Château de Beauvoir 

    Demeure de la famille Hecquet de Beaufort depuis la fin du 18ème siècle, située sur les collines d'Hocquincourt.

    Hocquincourt

    Hocquincourt

     

     

                               Eglise Saint Firmin du XV et XVIème siècle  

     

    Hocquincourt

    Hocquincourt

    Hocquincourt


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  • Beauchamps

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

                                               Fascé d'hermine et de sinople.   

     

    La commune a repris le blason des De Beauchamps, seigneurs du lieu du XIIe au XVe siècles, et notamment de Rogon de Beauchamps, chevalier, seigneur en 1195, mort vers 1215, dont la plate tombe armoriée en carreaux vernissés colorés fut redécouverte en 1977 dans les vestiges de l'ancienne abbaye du lieu-Dieu, avant d'être une nouvelle fois perdue.
    (Jacques Dulphy)

    La seigneurie passa ensuite aux Rouault de Gamaches.

    Beauchamps

    Rouault : de sable, à deux léopards couronnés d'or, l'un sur l'autre.

    On attribue généralement la construction du château à Nicolas Rouault, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de Gamaches.

    C'est en tout cas à Beauchamps que mourut en 1689 son fils Nicolas-Joachim, lieutenant-général des Armées du Roi.

    La construction d'un bâtiment neuf  fut entreprise en 1773 et achevé deux ans plus tard pour Nicolas-Aloph, comte de Rouault et son épouse Justine-Josèphe Boucot.

    Abattu dès la Révolution, l'édifice ne subsistait que par les vestiges d'une tour qui disparut dans les années 1860.

    Beauchamps

    Eglise en 1853

                                                                    ***

                                                        Abbaye du Lieu-Dieu

    Beauchamps

    Ancienne abbaye cistercienne fondée en 1189 à la demande du seigneur local Bernard IV de Saint-Valery qui octroie une charte de fondation en 1191, il y fut inhumé ainsi que de nombreux bienfaiteurs, notamment Guillaume du Caisnoy et Rogon de Beauchamps. 

    Beauchamps

    Bernard IV de Saint-Valery : d'azur fretté d'or entresemé de fleurs de lis du même.

    Certaines de ces sépultures ont été mises à jour lors des fouilles de 1977.

    Beauchamps

    Gisant de Rogon de Beauchamps dit de Bouvaincourt, mort vers 1215-1216. 

    Détruite partiellement ou totalement à trois reprises, la première en 1415 pendant la guerre de Cent-Ans par les Anglais, la seconde en 1472, une reconstruction est organisée au cours du XVIème siècle, mais les troupes calvinistes détruisent à nouveau l'abbaye durant la guerre de Trente Ans, en 1638.

    A la Révolution, elle est fermée et les moines chassés, les archives sont transportées à Abbeville, où un incendie les détruit quelques années plus tard.

    Une partie fut rasée, en particulier l'église abbatiale et le cloître.

    En 1832, le domaine fut racheté par la famille de Thézy.

    Beauchamps

    En 1866

    En 1986, les Maillards de Thézy, Jérôme et Marie-Annick s'y installent et font du site un centre équestre en réhabilitant les bâtiments viables.

    Beauchamps

    Beauchamps

    Beauchamps

    Beauchamps


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  • La commune ne possède pas de blason

                                                               *

    Projet de blason  proposé par Jacques Dulphy sur un dessin de Daniel Juric, associant les armes des Le Normand de Tronville (lion) et celles des Griffon d'Offoy (griffon) avec l'idée de défrichement (essart : essartage).

    Mérélessart

    Possession jusqu'en 1409 d'une famille chevaleresque de ce nom.

    La seigneurie échut en 1540 aux Le Normand de Tronville qui la conservèrent plus de trois siècles.

    Nicolas de Tronville avait épousé en 1579 Charlotte de Monthomer, fille du seigneur de Frucourt.

    Pierre de Tronville épousa en 1633 Jeanne de Fontaines, c'est lui qui fit construire le château comme le rappellent le millésime de 1635 gravé au-dessus de la porte latérale ouest et celui de 1634 sur le colombier.

    Mérélessart

    Ses successeurs habitèrent le château jusqu'à Louis de Tronville, qui eut en 1713 une fin tragique : il fut assassiné dans le cimetière en se rendant aux vêpres, par un habitant du village qu'il avait assigné en justice pour une affaire de chasse et qui s'enfuit pour échapper à la condamnation. Il était marié à Marie de Lallière.

    Mérélessart

    Le Normand de Tronville : de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules.

    Le 22 avril 1774 les affiches de Picardie annoncèrent la mise en vente de la seigneurie, qui ne fut acquise que trois ans plus tard par Claude-Marie Griffon d'Offoy, appartenant à une famille abbevilloise, ancien capitaine au régiment de Flandre, maïeur d'Abbeville en 1774, l'année de son mariage avec Marie-Josèphe Donjon de Saint-Martin.

    Mérélessart

    Griffon d'Offoy : de gueules à un griffon d'or

    Il trouve un château dans un état déplorable, inhabité depuis plusieurs dizaines d'années et qui, plus est, occupé par un certain Maressal, installé par le vendeur, le sieur Dairel. Il ne lui faut pas moins de six ans de procédure pour entrer en possession.

    Tout menaçant ruine, M.d'Offoy fait aussitôt abattre l'édifice à l'exception de l'aile ouest qu'il se réserve pour habiter pendant les travaux.

    La Révolution interrompt les travaux de gros-oeuvre.

    Né en 1811, l'unique petit-fils du constructeur procédera au milieu du siècle à d'importants réaménagements dans le château.

    Mérélessart

    En 1865 sa fille Claudine Griffon d'Offoy , épouse le vicomte Léon de Bonnault d'Houët, mort en 1892, aïeul de l'actuel propriétaire dont la famille originaire du Berry, est venu se fixer à Hailles, sous la Monarchie de Juillet.

    Mérélessart

    de Bonnault d'Houët : d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un dauphin d'argent couronné d'or.

    Les lambris du bureau proviennent du château de Hailles, trop endommagé en 1918 pour être restauré.

    En 1940, le général de Gaulle et son E-M s'installèrent au château, il y passa la nuit du 27 au 28 mai, couché dans un lit de camp dont ses pieds dépassaient ! Paul de Bonnault en était alors propriétaire, mort en 1948.

    Le château fut occupé quelques jours plus tard par les troupes allemandes.

    Il a été remis en état après la guerre.

    Mérélessart

     

     

                                                                       ***

                                                       Eglise Saint Martin       

    Mérélessart

     

                        en 1860 (aquarelle d'O.Macqueron-bibliothèque d'Abbeville)

     

    L'église conserve un bas-relief de la Nativité aux armes des Le Normand de Tronville

    Mérélessart


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