•  

    La Chaussée-Tirancourt 

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    D'azur au pélican d'argent sur son aire du même.

    Le Conseil Municipal, en 1976, décida d'adopter à la suite de plusieurs propositions le sceau le plus ancien connu ayant scellé les archives de LA CHAUSSEE-TIRANCOURT ; il s'agit de celui de "WARIN, fils de Pierre et époux d'Aélis " Seigneur de LA CHAUSSEE en 1247. 

     

    La seigneurie était membre de la baronnie de Picquigny.

    En 1789, les deux seigneurs étaient : Charles-François de Selles qui demeurait au Mesnil-Saint-Denis (Seine-et-Oise), il avait acheté le fief au vidame d'Amiens; et d'autre part au Sieur Thuillier.

     

    Fief de Tirancourt

    La Chaussée-Tirancourt

    Au milieu du 16ème siècle, François d'Acquest possédait la terre.

    Il la laissa à son neveu Nicols Gonnet, sieur de Briquemesnil, dont la fille épousa Jehan du Mont, sieur de Bainast.

    Né de ce mariage, noble homme Nicolas du Mont mourut sans postérité, laissant ses biens à sa soeur Antoinette, qui avait épousé en 1622 Nicolas de Lestocq, seigneur de Beaufort.

    La Chaussée-Tirancourt

    de Lestocq : d'azur, semé de billettes d'or, à la bande d'argent brochant et chargée de trois molettes de gueules.

    A Adrien de Lestocq succéda sa fille Charlotte, marquise de La Malmaison, qui vendit sa terre de Tirancourt, moyennant 23500 livres, à Jacques Le Sénéchal, bourgeois d'Amiens.

    Remise en vente à la mort de ce dernier, la seigneurie fut acquise en 1754 par Jean-Baptiste Thuillier, receveur des terres de Belloy-sur-Somme et d'Yzeux, issu d'une importante famille de laboureurs, titulaires de plusieurs charges en Ponthieu.

    La Chaussée-Tirancourt

    Thuillier de Beaufort : Coupé au 1, d'azur à une gerbe d'or, au 2, échiqueté d'argent et de gueules.

    Jean-Baptiste Thuillier développa l'exploitation de la tourbe dans la vallée et acquit de nouvelles terres en 1773, lors de la dispersion des biens du duc de Chaulnes, il avait épousé Agathe Routier de Cerisy.

    Fils aîné de l'acquéreur Jean-Baptiste Thuillier de Beaufort fit l'école du génie de Mézières, et réussit à poursuivre sa carrière jusqu'au grade de colonel.

    Après son mariage avec Sophie van Overstraeten, il vint souvent séjourner à Tirancourt dont il fit agrandir et modifier la configuration des bâtiments.

    Le 26 août 1815, quelques mois après la mort de sa femme, il fit bénir la nouvelle chapelle, il fit encore construire une école à l'intention du village alors nettement plus peuplé qu'aujourd'hui, il reçut du roi Louis XVIII un titre de chevalier et se retira à Paris où il mourut sans postérité en 1824.

    Héritière de son oncle, Sophie Thuillier de Monrefuge épousa à Tirancourt, en 1827, le comte Adolphe de Francqueville d'Abancourt, issu d'une famille originaire du Cambrésis.

    La Chaussée-Tirancourt

    d'azur à l'étoile d'or surmontée d'un lambel de même.

    Son fils Henri de Francqueville décida en 1874 de faire reconstruire le corps de logis par l'architecte Paul Delforterie.

    Le domaine est toujours dans la famille.

    La Chaussée-Tirancourt

     

    ***

    Eglise Saint Martin

    l'église actuelle date de 1730, restaurée à plusieurs reprises.

    La Chaussée-Tirancourt

     

    en 1864 (Bibliothèque municipale d'Abbeville, aquarelle d'O.Macqueron)

    La Chaussée-Tirancourt

    En 1937, la flèche en pierre du clocher a été démontée et remplacée par une flèche en charpente recouverte d'ardoise en 1961.

    La Chaussée-Tirancourt

    La Chaussée-Tirancourt

    *

    Chapelle du cimetière

    16ème siècle

    La Chaussée-Tirancourt

     


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  • La commune ne possède pas de blason officiel.

     

     Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armoiries de la famille Vaquette de Gribeauval avec un lys de jardin au naturel symbolisant Notre-Dame de la Nativité, patronne de l'église.

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    Le plus ancien seigneur connu est Robert de Riencourt en 1297, seigneur en partie; on trouve ensuite Gilles de Loveroy en 1326 et Jean de Loveroy en 1387.

    Regnier La Porte, sur lequel Antoine de Lorraine, seigneur de Boves, exerça le retrait féodal en 1419.

    Charles de Lorraine, duc d'Aumale, vendit sa partie à Jean de Herte en 1587, mais la vente aura été annulée car il revendait l'année suivante à François de Boubers, seigneur de Vaugenlieu.

    Pendant ce temps, dès 1364, Jacques Compère, bourgeois d'Amiens, était aussi seigneur de l'autre partie.

    Puis en 1469 François de Bilques, dont la famille conserva la seigneurie jusqu'à Jeanne de Bilques qui épousa François de Boubers en 1588, réunissant ainsi les deux parties.

    Cette famille conserva la seigneurie jusqu'à Marie-Thérèse de Boubers, dont son petit-neveu  Charles-Louis de La Fons des Essarts, héritier des Boubers, vendit la terre en 1769 à Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval, lieutenant-général des armées du Roi.

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    Vaquette de Gribeauval : d'argent, à une fasce d'azur chargée de trois vaches passantes d'or et accompagnée de trois molettes d'éperon de gueules.

    Il fit entreprendre la construction du château qui dura une dizaine d'années, terminé semble-t-il en 1786.

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    Demeuré célibataire, il décède en 1789 et laisse son domaine à son neveu Jacques Le Quieu de Moyenneville, lieutenant-colonel d'infanterie, dont hérita sa fille Marie-Victoire qui épousa Victor de Francqueville, maire de la commune de 1810 à 1866.

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    Le Quieu : d'azur à un chevron d'or, accompagné de trois gerbes de blé de même, deux en chef et une en pointe.

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    de Francqueville : d'azur à une étoile  à cinq rais d'or, surmontée d'un lambel du même à trois pendants.

    C'est Madame de Francqueville (1788-1863) qui donna au château son aspect définitif.

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    A sa mort elle lègua le domaine à son neveu Auguste du Bos, descendant d'une soeur du général, il sera maire de 1867 à 1892.

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    d'argent, à un lion de sable, armé et lampassé d'azur.

    A Henri du Bos, succédèrent son fils Jean, tué en 1915, puis son neveu Georges, décédé en 1957, père de France du Bos (décédée en 2017) épouse de Jacques de Larosière de Champfeu (né en 1929).

    Cette famille est toujours propriétaire du château.

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    de Larosière : d'or, à trois roses de gueules boutonnées d'or et pointes de sinople.

     

    Occupé en 1940 par l'armée allemande puis par la division SS Hohenstaufen, le château a été restauré.

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    photo : Jean-Noël Marchiset

    La demeure du XVIIIème siècle en briques, située près de l'église doit être celle de la famille d'Elisabeth Romanet, épouse d'Adrien Vaquette de Gribeauval et mère du futur général et de ses six frères et soeurs.

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    photo: Markus3

    **

    Eglise Notre-Dame de la Nativité

    Reconstruite de 1868 à 1870 dans le style néo-classique, grâce aux dons de la famille de Franqueville, bénite en 1874.

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    En 1870

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  •  

                  Quesnoy-sur-Airaines 

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     De gueules au chêne d'or et à l'écu d'hermine à trois fleurs de lis au pied nourri de gueules, brochant en coeur; au chef échiqueté d'azur et d'argent.

        Création Jacques Dulphy.

     

    Le chef échiqueté et le champ de gueules sont empruntés aux armes des D'Ailly.

    En 1358, Robert de Picquigny donne la seigneurie à son filleul Robert d'Ailly. Lui succèdent notamment: Bauduin d'Ailly, dit Beaugois, vidame d'Amiens en 1382, puis son frère Mathieu d'Ailly, dit Sarrazin, en 1385 et Jean d'Ailly en 1410. La fille de Jean d'Ailly, Isabeau épouse en 1440 Christophe Quiéret, seigneur de Tours-en-Vimeu.
    Au début du règne de Louis XIII, Joachim Quiéret épouse Catherine de Forceville dont il n'a pas d'enfant. Les Quiéret portaient: d'hermine à trois fleurs de lis au pied nourri de gueules; armes qu'on retrouve en coeur de l'écu. (voir aussi: Tours-en-Vimeu).
    Quant au chêne d'or, il évoque l'origine du nom de Quesnoy, lieu planté de chênes.

    (Jacques Dulphy)      

                                                                       *                       

    Les premiers seigneurs connus sont Hugues d'Airaines en 1279, puis Enguerrand d'Airaines en 1301.

    Robert Sorel en 1337 puis son fils Robert, également, qui vendit la seigneurie à Hue Quiéret en 1352, mais subit un retrait féodal par Marguerite de Picquigny qui la donna la même année à son oncle Robert de Picquigny, qui la donna en 1358 à son filleul Robert d'Ailly.

    Quesnoy-sur-Airaines

    d'Ailly : de gueules, à deux branches d'alisier d'argent passées en double sautoir, au chef échiqueté d'azur et d'argent.

    Bauduin d'Ailly, dit Beaugois, vidame d'Amiens en 1382, puis son frère Mathieu d'Ailly, dit Sarrazin, en 1385 et Jean d'Ailly en 1410.

    Le château devait être de faible valeur militaire car le chroniqueur Monstrelet le qualifia en 1422 de 'méchant chastel', il tomba dans les mains des Dauphinois et fut repris peu après par les Anglo-Bourguignons de Jean de Luxembourg, il fut désolé et mis à feu de fond en comble.

    La fille de Jean d'Ailly, Isabeau épousa en 1440 Christophe Quiéret, seigneur de Tours en Vimeu.

    Au début du règne de Louis XIII, Joachim Quiéret épousa Catherine de Forceville dont il n'eut pas d'enfant.

    Quesnoy-sur-Airaines

    Quiéret : d'hermine à trois fleurs de lys au pied nourri de gueules.

    La seigneurie passa à Antoine d'Ault (ou d'Aoust) puis échut à Jean Le Fort de Fermembrun.

    Quesnoy-sur-Airaines

    Le Fort de Fermembrun : d'argent au croissant de gueules, accompagné de trois merlettes de sable.

    En 1668, Antoinette Le Fort l'apporta en mariage à François Le Roy, seigneur de Moyenneville et de Valanglart, c'est lui qui fit construire le château actuel, si l'on en croit la date de 1682 en ancres de fer sur la façade, il meurt en 1690.

    Quesnoy-sur-AirainesQuesnoy-sur-Airaines

     

    Claude Le Roy de Valanglart épousa en 1696 Marie-Anne Trudaine de Roberval, au château où naquirent ses enfants  et où fut inhumée son épouse en 1709.

    Quesnoy-sur-Airaines

    Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine, à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé.

    Son fils, Claude-François marquis de Valanglart, vécut à son tour au Quesnoy avec son épouse Marie-Françoise Van Der Noot, baronne de Kieseghem, ils eurent de nombreux enfants.

    Le marquis mourut au château en 1767 et la marquise en 1764, leur fils François-Léonard se maria en 1770 seulement, il dut délaisser le vieux château pour celui d'Oissy dont il hérita à la veille de la Révolution, il partit pour l'émigration où il mourut en 1794.

    Déclaré acquis à la nation, privé de son mobilier et de ses grilles de fer, son château du Quesnoy fut sommairement réparé en l'An II en vue d'une location hypothétique, et finalement adjugé en 1796 à Louis-François Dottin.

    Revendu 20 ans plus tard à M.Fruchart, négociant parisien.

    En 1869, le comte Alof de Louvencourt quitta le château de Gapennes pour s'y installer.

    A sa mort en 1875, sa fille la baronne Mariani, lui succéda, son fils revendit l'ensemble vers 1910 à la famille Sené, puis acquis en 1960 par M.Gérard Coisne, fils d'industriel d'Armentières.

    Le domaine est resté dans sa famille.

    En juin 1940, le château abrita le P.C du colonel Polidori commandant le 53ème RICMS.

    Quesnoy-sur-Airaines

    Quesnoy-sur-Airaines

    photos Jean-Noël.Marchiset 

    ***

    Eglise Saint Michel

    16ème siècle, la tour-clocher est datée de 1609.

    Quesnoy-sur-Airaines

    En 1872

    Quesnoy-sur-Airaines


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  • Briquemesnil-Floxicourt

     

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    Écartelé: au 1er d'hermine à deux annelets d'azur rangés en fasce et entrelacés, au 2e de sinople au lion d'argent armé et lampassé de gueules, au 3e de sinople à la gerbe de blé d'or liée de gueules, au 4e d'argent à saint Martin à cheval au naturel.

     

    Adopté en décembre 2020.
    "Les deux anneaux représentent la fusion de Briquesmesnil et de Floxicourt en 1925. Saint Martin sur son cheval rappelle que la paroisse est dédiée à ce soldat romain, la gerbe de blé évoque le caractère rural du village, Le lion d'argent est associé aux armoiries du seigneur Jean Le Normand de Briquemesnil en 1467 (il était maïeur d'Amiens). Enfin, le fond blanc parsemé de fourrure d'hermine noire symbolise un élément des armoiries de Leroy de Valanglart, derniers seigneurs de Briquemesnil".
    (Jean-Jacques Stoter, maire et conseiller départemental)

     

    Briquemesnil et Floxicourt ont fusionné en 1925.

     

    La seigneurie de Briquemesnil relevait de Picquigny.

    Les premiers seigneurs connus en portaient le nom comme Burnet de Briquemesnil en 1209 et Jehan de Bricquemesnil à la fin du XIIIème siècle.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Sceau de Jehan de Briquemesnil 1291, lion contourné.

    En 1467 Jean Le Normand, maïeur d'Amiens, était seigneur de Tronville et Briquemesnil.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Normand de Tronville : de sinople, au lion d'argent armé et lampassé de gueules.

    En 1504 Antoine d'Ailly puis Jehan d'Ailly en 1560.

    Charles de Tronville qui épousa Gabrielle de Coeuret vers 1625 en était le seigneur.

    Sa fille Charlotte se maria trois fois, elle épousa François de Saint-Blimond, seigneur de Souplicourt, puis en 1656 René de Lallier, gouverneur du Crotoy et enfin Marc Bretel, marquis de Grémonville, en 1676.

    Briquemesnil-Floxicourt

    de Lallier : d'azur à un alisier arraché d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois besants d'or.

    Elle fut inhumée en 1711 dans l'église.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Trudaine: d'or à trois daims de sable.

    Passé aux Trudaine, puis aux Le Ver, marquis de Caux, en 1760, et à la famille de Valanglart par succession en 1774, François-Léonard Le Roy, marquis de Valanglart la conserva jusqu'à la Révolution où le château fut saisi comme bien national.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Ver : d'argent, à trois verrats (sangliers) de sable, accompagnés de neuf trèfles du même.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine, à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules.

    Le château disparut dans la seconde moitié du 19ème siècle, on signalait encore vers 1910 la présence d'un pavillon en pierre et de divers pans de murs, il se situait derrière l'église.

     

                                                                  Eglise Saint Martin

    L'église est en pierres avec une tour carrée de 1708, la façade a été refaite en briques.

    A l'intérieur on trouve la pierre tombale de Jean de Lallier.

    Briquemesnil-Floxicourt

    en 1869

    Briquemesnil-Floxicourt


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  • Crouy-Saint-Pierre

     

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    Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées.

    ***

    Armes de la famille de Crouy, ou De Croÿ, qui donna les ducs de Croÿ, originaires de ce village.

    Le très petit village de Crouy (commune de Crouy-Saint-Pierre depuis 1972 après le rattachement de Saint-Pierre-à-Gouy) a donné naissance à l'illustre famille De Croÿ, dont il n'est pas nécessaire de rappeler l'histoire et les mérites.
    La famille De Croÿ apparaît comme seigneur du lieu au début du XIIIe siècle. Premier connu, en 1207, Gillon de Croÿ, seigneur de Crouy, fait remise aux religieux de l'abbaye du Gard toute proche des dîmes perçues par ses soins sur les terres qu'ils possèdent à Crouy.

    Crouy-Saint-Pierre


    La famille De Croÿ portait "écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées", encore que les armes originelles fussent simplement "d'argent à trois fasces de gueules" et que n'y ont été ajoutées en écartelé celles des De Renty (trois doloires) qu'après le mariage en 1354 de Guillaume de Croÿ, chevalier, sire de Crouy et d'Airaines, chambellan de Philippe Le Hardi, avec Isabeau de Renty.

    La seigneurie de Crouy fut élevée au rang de duché tenu du roi par Henri IV en 1598. Plusieurs branches se développèrent jusqu'au 18e siècle.
    En 1767, il ne restait plus que la branche des De Croÿ-Solre, toutes les autres étant éteintes. Les trois fils d'Auguste, dernier des De Croÿ, fondèrent alors les branches actuelles, chaque branche étant ramifiée en plusieurs sous-branches. On trouve à ce jour les branches de France, de Belgique, de Bohême, d'Autriche et de Westphalie. Quant au petit village de Crouy, il resta dans le domaine de la famille de Croÿ jusqu'à la Révolution.
    (Jacques Dulphy)

    ***

    On relève le nom de Croy en 1066 dans un acte de fondation de la collégiale de Picquigny dans lequel on apprend que le village appartient alors à Eustache de Picquigny, vidame d'Amiens.

    La famille de Croy possédait un château près de l'église, il existait encore lors de l'extinction du duché au début du 18ème siècle.

    On relevait alors quelques fiefs et fermes importantes.

    1) Le fief de Saint Albin ou Saint-Aubin, situé à l'emplacement de l'actuel cimetière dont Robert de Lignières était le seigneur en 1204.

    2) Le fief de Rivières, dont le seigneur était Eustache de Rivières en 1174, puis son fils Robert en 1224, en 1284 Jean-Raoul de Rivières vend à l'abbaye du Gard

    3) Le fief de Rouvroy, situé entre Hangest et Croy.

    Appartient à la famille de Rouvroy jusqu'en 1289, l'abbé du Gard en fit l'acquisition en partie et reçut l'autre partie en donation, jusqu'en 1547 où il céda une partie à Jean Fossier. 

    Revendu plusieurs fois, il appartint en 1609 à Jean Pioger, seigneur de Valines.

    En 1618, Joseph Pioger devint acquéreur.

    En 1665, N.Pioger seigneur aussi de Nibas et Rembehem, fut assassiné  par sa domestique non loin de Bichecourt, il fut inhumé dans l'église.

    En 1681, M.de Barberey, commandant du Roi, époux de dame Charlotte Pioger.

    En 1705, Pierre de Rimé, fils du premier mariage de Charlotte Pioger

    En 1750 Claude de Mons d'Hédicourt.

    4) La ferme du Quesnot, dont la dîme revint à l'abbaye en 1205 fut acquise en 1224 de Hugues de Fourdrinoy.

    ***

    L'église Saint Firmin

    L'ancienne église romane fut détruite en 1884.

    Crouy-Saint-Pierre

     

    La nouvelle église fut construite en 1887.

    Crouy-Saint-Pierre

    en 1892

    ***

    Abbaye du Gard

     

    Crouy-Saint-Pierre

    D'azur à la fasce d'argent, chargée d'un coeur de gueules (armorial d'Hozier)

     

    Abbaye cistercienne fondée en 1137 par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens.

    Elle fut ruinée pendant la guerre de Cent-Ans.

    A partir de 1518 elle fut placée sous le régime de la Commende.

    En 1657, le cardinal de Mazarin devient abbé commendataire.

    Au 18ème siècle, les moines doivent abattre le cloître et le dortoir pour le projet de reconstruction dont la première pierre fut posée le 1 avril 1752.

    Crouy-Saint-Pierre

    En 1790, la Révolution la déclare "bien national", puis vendue, une partie des bâtiments est démolie, l'église abbatiale tombe en ruine, son mobilier est vendu.

     

    Sous la Restauration, des Trappistes s'installent de 1815 à 1845, ils entreprirent de faire reconstruire la chapelle abbatiale, la Première pierre est posée en 1820 et les travaux achevés en 1824.

    Crouy-Saint-Pierre

    En 1867

    de 1848 à 1906, occupée tour à tour par différents ordres religieux.

    L'abbaye fut ensuite vendue à des particuliers qui en cédèrent les matériaux et en ruinèrent une nouvelle fois les bâtiments qui se retrouvèrent à ciel ouvert.

    Crouy-Saint-PierreCrouy-Saint-Pierre

     

    En 1967 le père Paul Dentin, fondateur de la congrégation des frères auxiliaires du clergé, décide d'y installer la maison-mère de son ordre, il fait restaurer le bâtiment abbatial, la toiture est reconstituée.

    Crouy-Saint-Pierre

    En 2001, les bâtiments sont vendus à un promoteur privé qui y crée une résidence d'appartements de standing.

    Aujourd'hui outre le logis abbatial, sont visibles la salle capitulaire, quelques éléments du cloître et les ruines de l'église abbatiale.

    Crouy-Saint-Pierre

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