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Par remus80 le 22 Janvier 2019 à 15:36
D'argent à la fasce de gueules chargée de trois besants d'or.
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La commune relève les armes de la famille De Fransures.
Cette famille est d'ancienne chevalerie. Bergues de Fransures, seigneur du lieu, se croisa en 1199. Trois branches de cette maison ont été maintenues nobles en 1698. Le dernier porteur de ce nom et de ces armes fut le comte Oswald de Fransures, conseiller général, châlelain de Villers-Tournelle (80) où il mourut en 1899, n'ayant que des filles.
(Jacques Dulphy)sceau de Pierre de Fransures avec écu à la fasce chargée de trois besants, brisé d'un lambel à cinq pendants (Archives de la Somme)
Le château seigneurial a été détruit lors des troubles liés à la Jacquerie en 1358.
Charles de Fransures donna aveu de sa seigneurie en 1384.
La famille de Fransures détient la seigneurie jusqu'au début du XVIème siècle, où elle parait avoir deux possesseurs.
1) En 1507, Jacqueline d'Auchy, dame de Raimboval, épouse de Jean de Créquy.
Louise de Créquy en 1557 puis un autre Jean de Créquy.
Créquy : d'or au créquier de gueules.
Antoinette de Créquy la fit entrer par son mariage en 1591, dans la maison de La Chaussée d'Eu.
de La Chaussée d'Eu : d'azur, semé de croissants d'argent à trois besants d'or.
Cette famille la conserva jusqu'à Marie-Anne-Joséphine de La Chaussée d'Eu, dernière du nom, qui épousa en 1ère noces Antoine-Louis de Barandier de la Gorge, et en 2ème noces Georges-François-Léonard, comte de Runes.
De son premier mariage, elle laissa François-Bruno de Barandier, comte de la Grand-Ville, qui fut le dernier seigneur.
2) Josse de Saveuse en 1564 et Marie de Saint-Fuscien en 1591, veuve d'Imbert de Saveuse.
de Saveuse : De gueules à la bande d'or accompagnée de six billettes de même.
Beaucoup plus tard, Jeanne de Saveuse fut veuve en 1710 de Henry-Robert, comte de Lamarck et de Braine, baron de Sérignan.
Détail de la scène du vitrail central du choeur de l'église de Villers-Tounelle, représentant l'adoubement du premier comte de Fransures par Saint-Louis.
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Eglise Saint-Gilles
En partie du XVIème, nef du XIXème et portail XVIIIème
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Par remus80 le 30 Novembre 2018 à 17:49
http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80
D'or à la crosse contournée d'azur à dextre sommée d'un corbeau contourné de sable et au pin de sinople à senestre, fruité du champ et sommé d'une grive chantante de sable; le tout accompagné en pointe d'un écusson de gueules chargé d'une croix engrelée d'argent.
Création Jacques Dulphy 2012.
Ce blason intègre des éléments empruntés aux armes de l'abbaye de Corbie (la crosse d'azur et le corbeau "parlant") et à la famille Pingré (un pin d'azur fruité d'or, parfois surmonté d'une grive de sable: allusions parlantes pin-gré), ainsi qu'un écu aux armes des D'Estourmel.Coullemelle a appartenu, du 10e siècle à la Révolution de 1789, à la mense conventuelle de l'abbaye de Corbie. Cependant, en 1174, l'abbaye inféode une partie de la terre, ce qui constitue dès lors le début d'une seigneurie laïque qui existe en même temps que celle de l'abbaye.
Cette seigneurie est tenue au XIIIe siècle par la famille De Coullemelle, dont on a oublié le blason.
En 1603, Charles D'Estourmel achète le fief de Foucqueville, à Coullemelle, qui était auparavant tenu des De Lanvin, éteints la fin du 16e siècle.
Les derniers seigneurs de Coullemelle sont les Pingré de Sourdon. Ils en font l'acquisition en 1781.
Pingré : d'argent à un pin arraché de sinople fruité d'or
En 1789, Catherine Elisabeth Pingré de Sourdon, dame de Sourdon et de Coullemelle, fille de Louis Pingré, seigneur de Sourdon (80), veuve de Pantaléon-Jean Pingré de Fricamps son cousin, donne la seigneurie de Coullemelle à son cousin-germain Paul-François Le Boucher du Mesnil de Frémontiers, dernier seigneur de Coullemelle.
(Jacques Dulphy)Village détruit pendant la Première guerre mondiale
Eglise Saint Nicolas
Détruite en 1918 par l'artillerie allemande, réédifiée de 1924 à 1927.
photo : Georges DuRoy
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Par remus80 le 21 Septembre 2018 à 16:01
Écartelé: aux 1er et 4e de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or, aux 2e et 3e d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or; à la crosse d'abbesse d'or brochant sur le tout.
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Si on en croit la revue en picard « él Gazette ed chés djiseux », éditée dans le canton de Boves (No6, 1998, p.9), sur le témoignage de Daniel Cotrel, maire de l'époque et auteur d'une monographie du village parue en 1992, la commune de Cottenchy (80), faute de blason propre, relève les armes de Barbe de Partenay, qui fut de 1550 à 1567 abbesse de l'abbaye Notre-Dame du Paraclet-des-Champs, établie sur le territoire actuel de la commune.
Cette abbaye cistercienne de dames avait été fondée en 1209 par Enguerran II, seigneur de Boves. Elle fut abandonnée par les religieuses après la prise de Corbie en 1636; le mobilier de l’église abbatiale fut dispersé et les bâtiments démolis en 1714.
Sauvé des ruines de cette abbatiale, un bénitier du 16e siècle en pierre est aujourd'hui scellé dans l'église de Fouencamps (80). C'est sur ce blason que figurent les armes de Barbe de Partenay, écartelées De Partenay et Gobaille.
Ces De Partenay, originaire de Picardie et de Bresse, étaient différents des grands Parthenay de Bretagne. Cette famille, anoblie en 1515, qui donna des seigneurs de Berny (80), Ainval (80), Foucaucourt (80), Bernes (80) et autres lieux, déclara en 1696 (par François-Antoine de Partenay, chevalier, seigneur de Berny) à l'Armorial de d'Hozier un blason «de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or» .
Les Gobaille portaient «d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or posées 2 et 1»; ce sont sans doute les armes de la mère de Barbe.
Sur le bénitier sans couleurs de Fouencamps, une crosse d'abbesse broche sur le tout.
(Jacques Dulphy)De nos jours
Eglise Saint-Marcel datant du XVème siècle (1428)
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Abbaye du Paraclet
Fondée en 1219 par Enguerrand de Boves, cette abbaye cistercienne eut un grand rayonnement au Moyen-Âge, avant de connaître un profond déclin.
Au 17ème siècle, les religieuses finirent par transférer leur couvent à Amiens et au 18ème siècle, il ne restait plus in-situ qu'une petite chapelle accompagnée de bâtiments utilitaires.
Carrelage de l'abbatiale
Affermé à d'importants exploitants agricoles, le domaine fut en 1790 déclaré bien national et adjugé l'année suivante moyennant 192.000 livres au sieur Buignet, maître-maçon à Amiens .
Il n'avait pas subi de morcellement lorsqu'en 1845, il fut acquis par Alexandre Cannet, disciple de Mathieu de Dombasle et agronome avisé qui y créa un élevage intensif et accrut le rendement des cultures.
Il fut inhumé en 1867 à Cottenchy sous un gros châpiteau provenant de l'abbatiale.
Son épouse Marie-Anne Poujol de Molliens, continua à exploiter jusqu'à sa mort en 1886.
Son fils Gaston, fixé dans le Vimeu, loua le domaine au département de la Somme avant de le lui vendre.
Au fond de la vaste cour d'honneur de l'actuelle école d'agriculture, on reconnait le logis élevé au milieu du 18ème par l'un des fermiers du domaine.
Couronne votive du Paraclet en argent doré du XIVème siècle, d'une grande qualité d'orfèvrerie, contient les reliques de la passion.
Elle se trouve dans le trésor de la cathédrale d'Amiens.
2 commentaires -
Par remus80 le 27 Février 2018 à 17:38
La commune ne possède pas de blason officiel
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Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes des de Crèvecoeur et celles des Gouffier
Regnault de Crèvecoeur était seigneur en 1343.
Le château fut pillé et brûlé en mai 1357 par des paysans révoltés conduits par un certain Jean Le Freton, originaire de Catheux.
Le château aurait été relevé vers 1433 par le partisan dauphinois La Hire, et repris 8 ans plus tard par les Anglais.
Finalement tombé aux mains des Ecorcheurs de Pierre Regnault de Vignoles, il fut assiégés en 1444 par le comte d'Etampes.
Jacques de Crévecoeur qui avait succédé , appartenait à l'entourage de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne.
de Crévecoeur : de gueules à trois chevrons d'or.
Son fils Antoine, bailli d'Amiens, se rallie à Louis XI qui en fit son chambellan et lui donna le gouvernement de l'Artois.
Délaissant Thoix, il fit reconstruire le château de Crévecoeur.
Louise, dame de Crévecoeur et de Thoix, épousa en 1517 Guillaume de Gouffier et lui apporta une fort belle fortune, amiral de France grâce à la faveur du jeune roi François 1er, il trouvera la mort à la bataille de Pavie.
de Gouffier : d'or à trois jumelles de sable, posées en fasce.
Son second fils, François Gouffier qui a épousé Anne de Carnazet, devient Lt-général en Picardie.
Il n'oublie pas Sa terre de Thoix et obtient en 1546 l'institution d'un marché franc hebdomadaire.
Il laisse la seigneurie en 1577 à son 6ème fils, Timoléon, mestre de camp et vice-amiral des côtes de Picardie, il épouse Anne de Lannoy-Morvillers.
Dans les années 1580, il fait élever le château actuel où il recueille sa mère devenue veuve en 1594.
Il meurt en 1613 et dans son testament demande à être inhumé en la chapelle Saint-Louis de l'église de Thoix qu'il ordonne que son fils ainé fit achever.
Lui succède Antoine, marquis de Gouffier en 1652.
Vient ensuite Timoléon de Gouffier qui épouse Henriette de Kéroualle, il délaisse totalement le château dont en 1720, on signale l'aspect antique...
François-Louis de Gouffier en revanche, se réinstalle en Picardie où il mourra en 1753, il avait fait moderniser les appartements.
Après la mort de son épouse Armande de Gouffier-Caravas, en 1774 au château, son fils Louis-Guillaume se défait des bois puis met en vente la terre et le château pour 900.000 livres, l'acquéreur fut Jean-Baptiste Lesage, ancien contrôleur des guerres qui doit finalement rétrocéder le domaine au marquis de Calonne de Courtebonne, neveu du dernier Gouffier.
de Calonne de Courtebonne : d'argent, à une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.
Après la Révolution,il est déclaré bien national et privé de ses grilles armoriées le 11 frimaire An II, pour fabriquer des armes, de même que la cloche de l'église, les plombs des toitures et ceux de sept cercueils des Gouffier.
en 1912
L'adjudication prononcées le 9 floréal An II n'empêche pas le citoyen Viel, ancien régisseur du domaine, devenu maire de la commune, de s'installer dans le château.
En l'An XII, le marquis de Courtebonne parvient à racheter le château et s'y réinstalle, le fait réparer et moderniser à l'économie, il devient sous Louis XVIII maire de la commune.
Ses filles s'en défont malheureusement en 1841, remis en vente, il est racheté par le grand-père de M.Michel Marseille qui s'est attaché à remettre en état ce bel édifice éprouvé par un long défaut d'entretien.
Les douves en eau et le pont-levis ont été comblés au 19ème siècle.
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église en 1877
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Par remus80 le 21 Février 2018 à 19:42
La commune ne possède pas de blason officiel
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Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, reprenant les armes des de Boufflers brisée d'un lambel à trois pendants de gueules.
Au XVIème siècle la terre appartenait à Charles de Lorraine, duc d'Aumale.
En 1592, Adrien de Boufflers acquiert la seigneurie, il est l'un des cents gentilhommes de la Chambre du Roi.
Né de son union avec Antoinette Le Sellier,dame de Prouzel, son fils Charles épouse Antoinette de Monthomer en 1618 et rattache les terres de Goulancourt et Dommartin.
A la fin du XVIIème, un second Charles de Boufflers réside ordinairement à Remiencourt avec son épouse Marie du Bos.
Leur fils Charles-François, né en 1680, contracte en 1713 une brillante alliance avec sa cousine Louise-Antoinette, fille du premier duc de Boufflers et maréchal de France.
De Boufflers : d'argent, à trois molettes d'éperon de gueules, posées 2 et 1, accompagnées de neuf croisettes recroisettées du même.
Ce Charles-François, colonel puis lieutenant-général des armées du Roi en 1732 voit sa terre érigée en marquisat, il réside à Paris où il meurt en 1743.
C'est lui qui aurait fait entreprendre la reconstruction du château en 1713.
cliquer pour agrandir
Son fils Louis-François meurt prématurément en 1752, âgé de 38 ans.
La marquise de Boufflers délaisse le château qui pendant plusieurs années est mis à disposition de l'intendant d'Amiens Maynon d'Invau.
Le fils de Louis-François, Charles devient maréchal de camp en 1762 et inspecteur général de l'infanterie en 1766. Il s'endette au point d'être contraint de se séparer de la plupart de ses biens en 1772.
La terre est mise en vente et acquise par Jean-Marie d'Arjuzon, originaire de Dax et anobli par une charge de secrétaire du Roi en la Grande Chancellerie.
d'Arjuzon : d'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois fers de dard du même, la pointe en haut.
Il cède peu de temps après, en 1778, à son voisin Claude-Martin Briet, seigneur de Fortmanoir.
Briet de Fortmanoir : d'argent, au sautoir de sable, cantonné de huit perroquets de sinople, becqués et membrés de gueules.
En 1786, Marie-Elisabeth Briet épouse Jean-Louis de Francqueville dans la chapelle du château, fils du grand bailli du Cambraisis et capitaine au régiment Royal Normandie.
Jean-Louis de Francqueville
De Francqueville : d'azur, à une étoile d'or accompagnée en chef d'un lambel du même, à trois pendants.
Il est l'aïeul des propriétaires actuels Hugues de Francqueville, maire de la commune depuis 2001.
L'escalier intérieur présente une rampe en fer forgé dont les motifs sont empruntés aux armes des Boufflers : croix recroisettées et grandes molettes d'éperon.
Photo : Lennemayer
église Notre-Dame de la Nativité en 1870
Construite en 1780.
Plaque tombale de la famille Briet de Fortmanoir
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