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La commune ne possède pas de blason officiel
Projet de blason par Jacques Dulphy associant les armes de la famille d'Auxy à celles de la famille d'Hallencourt, une tour symbolisant l'ancien château et une champagne ondée pour la rivière de Poix.
Fondé en 1040, dit-on, par Gautier Tyrel de Poix, le château occupait un promontoir crayeux au sud-est du village, marié en secondes noces à Alix de Frémontiers.
Siège d'une importante seigneurie qui relevait de Picquigny, il entra au début du 13ème siècle dans la famille d'Hallencourt puis échut par alliance au début du 14ème à Jean II d'Auxy.
d'Auxy : échiqueté d'or et de gueules de cinq tires
En 1346, quelques jours avant la bataille de Crécy, les Anglais s'emparèrent de Poix et pillèrent la ville, mais ils échouèrent devant la forteresse de Famechon.
A la fin du 15ème, Isabeau d'Auxy veuve de Philippe de Crévecoeur, laissa Famechon à Jean de La Gruthuse qu'elle avait épousé en secondes noces.
de La Gruthuse : d'or à une croix se sable
A la fin du 16ème, pendant les guerres de religion, en 1589, l'échevinage d'Amiens fit armer les paysans pour en assurer la garde.
Trois ans plus tard, il en ordonna la démolition, les pionniers amiénois y travaillèrent plusieurs mois, fournissant la poudre nécessaire pour faire sauter le donjon et dépêcha 2 maîtres-maçons pour diriger les 150 ouvriers et paysans.
L'ingénieur Claude de Chastillon qui vint au début du 17ème siècle, dessina un grand édifice aux logis ruinés mais conservant l'essentiel de ses murailles, de ses tours et fossés.
François du Chastelet, second fils de Claude, seigneur de Moyencourt, acquit en 1665 la seigneurie.
Du Chastelet : de gueules, à la fasce d'argent, accompagnée de trois tours d'or, posées deux en chef et une en pointe.
En 1699, Nicolas du Chastelet la revendit à Nicolas de Villers, seigneur de Rousseville, marié à Marguerite de Fresne du Cange.
De 1727 à 1761 la famille de Joyeuse par le mariage en 1712 d'Antoinette de Villers avec Jean-Gédéon-André de Joyeuse
Blason de Joyeuse
Le 8 mai 1765, une sentence des requêtes du Palais à Paris, adjugea le domaine à Augustin-Louis Hennequin, marquis d'Ecquevilly.
Il n'en subsiste aujourd'hui que des ruines informes sur un terre-plein dominant le confluent des Evoissons et de la rivière de Poix, seule une salle souterraine témoigne encore du glorieux passé de cette forteresse.
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Eglise Notre-Dame de l'Assomption du XVIème siècle
Les portails semblent plus anciens.
En 1867
Portail latéral avec blason effacé
Portail principal avec blason
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D'azur fretté d'argent.
La commune de Drucat, près d'Abbeville, a relevé les armes de la famille De Drucat, qui a donné les premiers seigneurs connus du lieu, qui ont toujours porté "d'azur fretté d'argent", ainsi que le note René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu, tome 2, 1864).
Le premier connu du nom, le chevalier Renier de Drucat, vivait en 1118. Six générations plus tard, Guillaume de Drucat, chevalier, meurt sans postérité en 1400 et la seigneurie passe à sa soeur Jeanne, qui vend la même année à David de Rambures, grand maître des arbalétriers de France, seigneur de Rambures, de Dompierre-sur-Authie et autres lieux, tué à Azincourt en 1415.Aux XIVe et XVe siècles, on trouve encore des De Drucat collatéraux seigneurs ou possesseurs de fiefs, notamment à Ellecourt (76) La famille de Drucat s'est éteinte au début du 16e siècle.
(Jacques Dulphy)***
Siège d'une châtellenie du Ponthieu, le château fut détruit en 1361 à la demande des bourgeois d'Abbeville inquiets de voir s'y retrancher les partisans du roi de Navarre.
Il dut être rétabli peu après car l'aveu rendu en 1378 au roi par Guillaume de Drucat fait mention du château.
En 1400, Jeanne de Drucat, épouse de Hugues de Rambures, héritière de son frère vendit à David de Rambures, sous réserve d'usufruit.
Lorsque son fils André rejoignit le parti Dauphinois, Henri VI d'Angleterre fit confisquer la seigneurie en 1423 et la remit à David de Brimeu, André dut attendre 1440 pour la recouvrer.
Pris en 1589 par les Ligueurs qui en chassèrent les partisans d'Henri IV, le château fut démantelé sur ordre de l'échevinage d'Abbeville.
C'était dit-on un rectangle flanqué de six tours, entouré de fossés en eau.
restes d'une tour servant de colombier en 1864
Le 9 juin 1693, Marie-Renée de Rambures, veuve du duc de Caderousse, vendit terre et seigneurie à Adrien Descaules qui vint habiter la maison seigneuriale édifiée près de l'ancien château, citée en 1703.
Fils d'un conseiller au Présidial d'Abbeville, Adrien Descaules fut lieutenant de cavalerie et mourut en 1706.
Descaules : d'argent à la fasce de gueules chargée de trois besants d'or.
La terre échut à Charles-Wulfran, le 5ème de ses fils, capitaine au régiment de Fontaines.
Deux générations plus tard, Louis Descaules, officier au régiment des chasseurs de Normandie qui mourut sans alliance en son château, l'héritière fut sa soeur Henriette, épouse de Charles Blondin de Brutelette.
Blondin de Brutelette : d'or, au daim de sable à trois trèfles de même en pointe.
Demeurée dans la descendance d'Adrien Descaules, le domaine appartient aujourd'hui au comte Hubert de Mython d'Harcelines, petit-fils de Mme Rocquigny du Fayel qui a fait remplacer le château détruit en septembre 1944, par une demeure traditionnelle picarde brique et pierre.
Eglise Saint Martin
L'ancienne datait du 14ème siècle
L'actuelle du 17ème et 19ème siècle.
Reste d'une litre funéraire sur le mur extérieur de l'église, blason effacé encadré de deux palmes.
(Photo de J.Dulphy)
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Le Plessiel
On doit la construction du manoir à Henri Descaules, après 1719 date de son mariage avec Anne-Charlotte de Calonne.
Gravement endommagé en 1944 lors des bombardements destinés à l'aérodrome d'Abbeville, il a été relevé dans son gros-oeuvre par la famille Van Robais, avant d'être cédé au vicomte Pierre de Robien qui en a fait une charmante habitation.
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Hameau rattaché à la commune d'Aigneville.
Château en 1855
En 1290, Honoré d'Hocquélus était clerc du Conseil aux Assises du Ponthieu.
Ses descendants allèrent s'établir au XVIème siècle au-delà de la Bresle, à Famechon, tandis que de nouvelles familles prenaient leur place.
Jean Danzel, représentant d'une branche cadette des Danzel de Boismont, acquit la terre en 1539 qui allait demeurer près de quatre siècles dans sa descendance.
En 1634 Charles de Belleval, seigneur de Rouvroy, fit édifier une chapelle, d'abord dans l'enceinte du château puis déplacée en 1659 là où elle se trouve aujourd'hui, il y fut inhumé en 1657 avec son épouse Claude du Maisniel de Longuemort décédée en 1652.
clic pour agrandir
De Belleval : de gueules à une bande d'or accompagnée de sept croix potencées.
Du Maisniel : d'argent à deux fasces, chargée chacune de trois besants d'or.
La seigneurie échut à leur fille Bonne de Belleval, qui épousa en 1644 son voisin Jean Danzel de Beaulieu.
Né de ce mariage Antoine Danzel, lieutenant-colonel de cavalerie, dut faire construire la gentilhommière actuelle dont la date de 1675 correspond à celle de son mariage avec Marie-Honorée Boullet, remarié à Marie de Huitmille, il meurt sans postérité en 1727 et sera inhumé dans la chapelle.
Danzel d'Aumont et de Boffle : de gueules au lion d'or.
Le domaine revint à son cousin Antoine Danzel de Boffle, époux de Marie-Françoise de Coppequesne , il meurt en 1766.
Pierre tombale de Antoine Danzel de Boffle et de Marie-Françoise de Coppequesne
César-Antoine Danzel de Boffle, capitaine de Saint-Valery, prend la succession, il épousera sa cousine Marie-Catherine Danzel de Lignières, il meurt en 1798.
Puis leur fils Charles-Jérôme, officier de la marine royale, qui épousera Jacqueline-Charlotte Descombes, il meurt en 1847 sans postérité.
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D'argent à l'orle d'azur.
Ce sont les armes de la famille du même nom, seigneurs du lieu avant le XVe siècle. Gauthier d'Aigneville est croisé en 1249 (René de Belleval, Sceaux du Ponthieu, 1896). La famille apparaît pour la première fois avec Guillaume, son père, chevalier et maïeur de Maisnières-en-Vimeu en 1218 (et sans doute seigneur d'Aigneville). La famille, qui était encore représentée à la fin du XVIIIe siècle, est aujourd'hui éteinte.
Ces armes (un orle) sont attestées, notamment, par le sceau d'un autre Guillaume d'Aigneville (1349) où elles sont écartelées avec celles de sa mère (une croix ancrée).Cet orle est peint d'azur dans l'Armorial de d'Hozier, concernant Charles d'Aigneville, seigneur de Millencourt-en-Ponthieu, lieutenant du roi à Cambrai).
(Jacques Dulphy)*
Vers 1540 Nicolas Danzel, seigneur de Brunville, receveur des droits seigneuriaux de la châtellenie de Maisnières, il fit bâtir le choeur de l'église paroissiale.
En 1604 y fut inhumé son fils Nicolas, auquel Henri III avait confié des lettres de noblesse.
Danzel de Boismont : d'azur à un daim ailé d'or
Egalement prénommé Nicolas, l'ainé de ses petit-fils, seigneur de Boismont, avait épousé en 1575 Jeanne Auxcousteaux.
Son fils Nicolas lui aussi, vicomte de Boismont, homme d'armes des Ordonnances du Roi, était dit demeurant à Aigneville en 1613, un an avant son mariage avec Marie Huiart.
De même que Louis Danzel de Boismont qui sera inhumé en 1681 dans le choeur de l'église, Nicolas Danzel ne réside pas dans le château actuel mais dans l'ancienne maison seigneuriale que l'on peut encore voir, isolée dans un herbage, près de la route de Visse, abandonnée, envahie par le lierre et promise à un prochain effondrement....
château en 1866
A un second Louis Danzel mort en 1703, succède Jean Danzel, mousquetaire de la garde du Roi, qui épouse en 1709 Marie-Françoise de Boulogne, dame de Longuemort, et meurt fort âgé en son hôtel d'Abbeville en 1774, avant d'être inhumé dans le choeur de l'église.
Trois ans plus tard, le rejoint le corps de son fils François, capitaine de cavalerie, époux de Charlotte de Cotolendy.
Le dernier seigneur est Charles-François Danzel, capitaine de dragons, qui épouse en 1789 Rose de Croutelles de Lignemare.
Avec ses fils Auguste (1790-1860), garde du corps du Roi, et Gustave, maréchal des logis au 1er rgt des gardes d'honneur, s'éteindra la branche aînée des Danzel de Boismont.
Deux branches cadettes étaient également possessionnées dans le village, l'une à proximité de l'église et l'autre dans le hameau voisin d'Hocquelus.
La première détachée au début du 17ème est celle des seigneurs d'Anville représentée par Antoine-François Danzel qui habite ordinairement Abbeville avec son épouse Marie-Gabrielle Fuzelier, il possède à Aigneville un domaine agricole et une modeste maison de plain-Pied, il meurt en 1746.
Le domaine échoit à son fils aîné Philippe-François, président du grenier à sel d'Abbeville, qui meurt sans postérité en 1782.
Héritier, son frère Louis-Antoine, capitaine de cavalerie, il reçoit en particulier la ferme dont son frère a fait réparer les bâtiments ainsi que la maison, il s'agit là du corps central du château actuel.
Il épouse sa cousine Thérèse Danzel de Boffle et quitte la carrière militaire à la Révolution, il devient en l'an VIII maire de la commune.
Son fils Louis-César fait encadrer le logis de deux ailes.
Pierre tombale de la sépulture qui se trouvait dans le cimetière
Demeuré dans sa descendance en la personne de François Danzel d'Aumont, mort en 1994, le château appartient ensuite à M.Patrick Danzel d'Aumont qui a fait procéder à une restauration générale des bâtiments.
Il vient d'être vendu en 2020.
Danzel d'Aumont : de gueules au lion d'or
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Eglise Saint Martin
Construite du XIème au XVIème siècle
La nef date du XIème, surmontée du clocher
Le choeur plus large et plus élevé est de 1530, c'est celui de l'église St Nicolas de Gamaches qui se trouvait sur la place du marché.
En 1855
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D'argent à trois têtes de Maure de sable, tortillées du champ.
Surprenantes, ces têtes de Maure, pour un village du nord de la France. Il n'est pas le seul: la commune de Tilques (62) porte aussi d'argent à trois têtes de Maure tortillées du champ, directement inspirées des armes de la famille De Taffin, seigneur au XVIIIe siècle.
A Vaux-Marquenneville, c'est aussi à une famille que la commune doit ce blason: la famille De Vaux, originaire du village et qui donna les premiers seigneurs du lieu dont le premier connu avec certitude est Pierre de Vaux, écuyer en 1370.En 1490, un autre Pierre de Vaux, sans doute arrière-arrière petit-fils du précédent, transmet la seigneurie à Jean du Marquais, qui transmet aux De Riencourt qui furent seigneurs du lieu de 1527 à la Révolution.
La famille De Vaux possédait aussi, au XVIe siècle, la seigneurie d'Hocquincourt (80), non loin de Vaux-Marquenneville. Cette famille s'éteignit dans la maison De Monchy, ce qui explique que les De Monchy (qui portaient trois maillets) avaient choisi pour cimier une tête de Maure, et qu'ils accommodèrent ce cimier d'une légende héraldique (voir Monchy-Lagache, 80) qui trouve ici une explication plus prosaïque. En effet, Jean de Vaux, chevalier, seigneur d'Hocquincourt, avait marié sa fille unique et seule héritière, Jeanne de Vaux, à François de Monchy, chevalier, seigneur de Montcavrel, en 1535. Ce François, seigneur de Montcavrel, guidon de la compagnie des ordonnances de M. de Rochepot, fut le premier porteur du cimier à la tête de Maure (sceau de 1547, d'après Belleval).Les armes des De Vaux étaient: d'argent à trois têtes de Maure tortillées du champ.
(Jacques Dulphy)***
Le manoir existant s'apparente aux gentilhommières du dernier quart du 17ème siècle.
de Riencourt : d'argent à trois fasces de gueules frettées d'or.
On pourrait y voir l'oeuvre de Ferdinand-Laurent de Riencourt, seigneur de Tilloloy, Vaux et Arleux, capitaine de cavalerie, qui épousa en 1684 Marie-Anne Gaude de Martainneville.
Leur fils Louis-Ferdinand, comte de Riencourt, officier au régiment de Piémont, épousa sa voisine Marguerite de Ternisien.
A la fin du 18ème siècle, François-Ferdinand de Riencourt, premier page de la Petite-Ecurie puis capitaine de cavalerie au régiment du Roi, semble s'être retiré à Vaux pendant la Révolution.
Une pierre tumulaire de la petite église voisine rappelle qu'il mourut à Vaux en 1800, de même que 2 de ses filles en 1799 et 1816.
3ème fille, née de son mariage avec Marie-Anne du Croquet de Saveuse, Jeanne-Marie de Riencourt épousa Louis-Marie de Forceville qui vécut jusqu'en 1861 et dut définitivement convertir le manoir en exploitation agricole.
de Forceville : de gueules au sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes du même.
Transformé au cours des siècles, la demeure appartient à M. et Perrot
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Eglise Assomption de la Sainte Vierge du XVIè
en 1858
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